Par Mon’Esse
L’objectif est de permettre l’établissement des actes de naissance des écoliers qui n’ont pas encore été déclarés.
Cette initiative fait suite à une campagne lancée en juin 2022, lors de laquelle le gouvernement a entrepris de fournir gratuitement des actes de naissance à Yaoundé, dans le but de lutter contre le phénomène des “enfants invisibles” qui ne sont jamais enregistrés à leur naissance.
Selon les chiffres du Bureau national de l’État civil du Cameroun (Bunec), ainsi que des membres du gouvernement et des députés, environ 1,7 million d’enfants camerounais, soit 66,1 %, n’ont pas d’acte de naissance.
Une étude conjointe menée par l’Unicef et le Bunec pour l’année scolaire 2018-2019 a révélé que dans la région de l’Extrême-Nord, 40 000 enfants ont rencontré des difficultés pour présenter leur certificat d’études primaires (Cep) en raison du défaut d’acte de naissance. En outre, 378 962 enfants du cycle primaire dans cette région n’ont pas d’acte de naissance, faisant de l’Extrême-Nord la région avec le plus faible taux d’enregistrement des naissances au Cameroun.
Ces chiffres soulignent l’importance du droit à une identité, comme le rappelle l’article 7 de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant, ainsi que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.
Les risques auxquels sont exposés les enfants non enregistrés sont considérables, et peuvent compromettre leur accès à d’autres droits fondamentaux.