Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le premier coup d’Etat, à la lecture de Maurice Kamto, vient Elections Cameroon (Elecam), qui s’illustre par un certain nombre de dérives ou de défaillances. On retient de ce fait l’incapacité pour l’instance en charge de l’organisation des élections de respecter les prescriptions du Code électoral. Ainsi, Elecam n’a pas pu publier la liste nationale des inscrits comme le commande l’article 80 de la loi au plus tard le 30 décembre; des inscriptions sans récépissé; la demande de carte de résident aux Camerounais en interne (Yaoundé 7) ou au sein de la diaspora, toute chose qui dénote la volonté d’Elecam d’empêcher les Camerounais de s’inscrire sur les listes électorales.
A côté de ceci, il y a le fait que le nombre des Camerounais inscrits qui est bloqué dans les fichiers d’Elecam depuis 2013. En ce qui concerne l’appel au coup d’Etat militaire, Maurice Kamto a convoqué la communication des partisans du Rdpc qui a plusieurs reprises ont réitéré, que si le Mrc ou son candidat remporte l’élection présidentielle, il y aura automatiquement un coup d’Etat militaire. Si son leader le remporte sous la bannière d’un autre parti, il en sera de même . Ces militants ont prétendu que le Mrc et son leader passent leur temps à insulter l’Armée. Maurice Kamto a indiqué à la presse qu’il a saisi les tribunaux suite à cet appel au coup d’Etat militaire et contre la diffamation qui va avec, mais jusqu’à ce jour, il n’y a aucune suite.
Dans la foulée , Maurice Kamto a mis en garde tous ceux qui seraient tentés de suivre cette voie, car elle plongerait inexorablement le pays dans un cul de sac. Il a profité pour souligner avec emphase avoir longtemps esquivé les problèmes posés par le pouvoir en place mais cette fois, prévient-il, il est hors de question de se rebiffer. “Nous danserons la musique qu’ils vont mettre…”, “ceux qui resteront vivront…”. Maurice Kamto est donc décidé de ne céder aucun iota de ses droits face au régime en place qu’il qualifie de dictatorial et de kkeptocrate.