Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le bulletin en question est publié dans « Libertés News », qui est un magazine d’informations de Ndh-Cameroun. Il est publié périodiquement sur des thématiques en lien avec les droits de l’homme et des libertés. Ce numéro spécial de 12 pages est structuré sur trois parties. L’éditorial de la directrice par intérim de Ndh, Murielle Mbakop, traite de l’urgence d’assister les victimes des relations entre les agents de la police municipale (Apm) et les acteurs du secteur informel (Asi). Il est donc question de pacifier ces rapports. En plus de l’édito, il y a un recensement de 17 cas de violations des droits humains commis par les Apm.
On peut retenir entre autres, la corruption, les abus de pouvoir et troubles à l’ordre public, les abus de pouvoir accompagnés d’actes de violence, les agressions et escroquerie, rétention sans droit de la chose d’autrui. La troisième partie concerne les mécanismes d’assistance aux victimes des différentes violations des droits de l’homme. La patronne de Ndh a indiqué qu’en tant que moyen de communication, l’Ong dont elle a la charge profite de cet organe pour faire toutes ses publications Dans le cadre de ce projet, elle a rappelé que ce bulletin n’est qu’un premier jet.
Dans son propos liminaire avant les échanges avec la presse, la police municipale et les motos taximen, elle a précisé que le projet est né lorsque dans son dernier rapport d’étude 2023, Ndh a constaté qu’il y avait sur le terrain beaucoup d’allégations de violations des droits humains venant des acteurs du secteur informel suite aux agissements des agents de la police municipale, qui vérifications faites, étaient véritablement des violations des droits humains. Des agissements de corruption, de tortures, des coups et blessures et autres.
« Nous savons ce que la population relate souvent. Au terme de notre rapport, nous avons donc décidé de documenter ces cas. Aujourd’hui, nous avons présenté une quinzaine de cas, mais je voudrais vous rassurer que nous avons recensé plus que cela, avec des preuves et des éléments probants. La situation de violation des droits de l’homme par la police municipale est avérée, mais nous ne voulons pas tirer sur la police municipale parce que nous constatons que ces agissements viennent plus d’une certaine ignorance de la part des agents de la police municipale en ce qui concerne les droits de l’homme »,
a-t-elle confié à la presse avant de souligner qu’elle pense qu’au travers des différentes sensibilisations,
au travers des différentes formations avec les agents de la police municipale, beaucoup de choses vont changer parce que beaucoup de ces agents se plaignent aussi de beaucoup d’abus de la part des usagers, de la population, des commerçants qui ne connaissant pas leurs droits. Ce qui fait que ces agents se retrouvent dans des altercations donnant lieu à des tensions.
« Parce que nous sommes les acteurs de la paix, les acteurs de la cohésion sociale, nous sommes là aujourd’hui pour relever cette situation pour que l’Etat, les populations et les agents prennent conscience de leurs droits et que les choses changent »,
a ajouté Murielle Mbakop assurée que son projet de formation des Apm au respect des droits de l’homme est prometteur eut égard à l’expérience engrangée auprès de la commune pilote de Yaoundé 5.
Elle est allée plus loin en indiquant que Ndh peut accompagner sur les plans juridique et judiciaire les victimes en leur prodiguant des conseils. Après Yaoundé 5, Ndh compte aller vers d’autres communes de Yaoundé et partout ailleurs sur le territoire national aux fins de former la police municipale sur le respect des droits de l’homme dans l’exercice de leur fonction.
