Avec Me. Emmanuel Simh
Ce matin, j’étais à nouveau à la Cour d’Appel du Littoral à Douala pour défendre les militants du Mrc incarcérés depuis septembre 2020 à la suite d’une manifestation publique, pacifique et préalablement déclarée, manifestation qualifiée par les juges militaires et leurs commanditaires d’insurrection, rébellion et autres.
Une nouvelle fois, j’ai voyagé pour rien, la cause pendante depuis trois ans devant cette Cour martiale n’ayant pas été retenue, pour cause d’absence du Commissaire du Gouvernement assurant le Ministère Public, et partie poursuivante au procès.
Qu’on les ait condamnés à cinq ans de prison motif pris d’interdiction d’une manifestation publique (ce qui vaut au pénal un maximum de 6 mois de prison) est déjà insupportable.
Mais qu’on ne les juge pas dans un délai raisonnable conformément à la Constitution du Cameroun et aux instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par notre pays, est simplement inhumain.
Ma seule consolation, c’est la résilience de ces jeunes garçons et filles, leur force de caractère, ce mental d’acier.
Pour ça et pour leur liberté je reviendrai le mois prochain. Jusqu’à ce que se termine ce procès kafkaïen.