Par Sandra Embollo
Pour l’instant, Camina SA détient trois permis de recherche attribués sur une superficie de 938 km² pour le fer et des substances connexes, selon les données publiées en début d’année par le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt). Ces permis, d’une durée de deux ans, expirent ce 22 septembre et pour l’instant on ignore si l’entreprise a déjà obtenu un permis d’exploitation.
La valeur de la réserve fait aussi l’objet de spéculation. Les services de communication du Minmidt indiquent que le projet de fer de Ngovayang repose sur une réserve minérale évaluée à 800 millions de tonnes, avec des réserves de fer atteignant 300 millions de tonnes, d’une teneur moyenne de 35%. Or, dans le rapport général des travaux de la quatrième édition de la Convention internationale des mines et exposition du Cameroun (Cimec), tenu les 22 et 24 mai 2024, on apprend plutôt que « les travaux de recherche ont permis d’estimer des ressources de 111,42 millions de tonnes de minerai de fer qui fera l’objet d’un enrichissement ».
Le projet de fer de Ngovayang comprend trois principales composantes : la phase minière, l’unité de production de fer et un système innovant de transport par pipeline jusqu’au Port en eau profonde de Kribi. Camina a sollicité l’appui de l’État pour l’aménagement de la route qui mène au site afin de faciliter l’acheminement des équipements et l’approvisionnement en gaz naturel.
En termes d’impact économique, il devrait créer 2 000 emplois directs pendant la phase de construction, ainsi que 1 000 emplois directs lors des opérations, avec 20 000 emplois indirects dans la chaîne de valeur associée, selon le ministère des Mines.
Pour rappel, Jindal Steel and Power a débuté l’exploration du gisement de Ngovayang il y a dix ans, après l’acquisition des actifs de la junior minière australienne Legend Mining pour 17 millions de dollars. Cette initiative fait suite à la tentative infructueuse précédente de la société indienne d’acquérir le gisement de fer de Nkout.