Par Joseph Olinga N.
Entame d’année agitée dans la capitale politique camerounaise. Au lendemain du discours de fin d’année du chef de l’État camerounais, Paul Biya, le sérail bruisse de confidences et d’indiscretions relatives à la relance de la lutte contre la corruption.
A la suite de quelques médias locaux, une source interne au contrôle supérieur de l’Etat soutient l’existence de près de 60 dossiers d’enquêtes bouclées et transmis à la haute hiérarchie.
Des indiscrétions similaires sont faites par des sources proches de la présidence de la République. Si l’on admet que “certains dossiers se sont avérés sans véritable pertinence”, il ressort que les dossiers susceptibles d’être transmis aux instances judiciaires en charge de la lutte contre les atteintes à la fortune publique.
L’imminence des arrestations et incarcération des présumés fauteurs à la fortune publique charrie néanmoins des réserves au sein du sérail. C’est que les procédures annoncées et soutenues par des sources diverses achoppent sur les clivages existants dans les milieux proches du pouvoir.
Loi non écrite
Dans la logique des normes non énoncées au Cameroun, le déclenchement des procédures liées à la lutte contre les atteintes à la fortune publique sont essentiellement tributaires de l’agenda du chef de l’État camerounais, Paul Biya.
Visés par les procédures annoncées dans le sérail camerounais, ministres, directeurs généraux et autres cadres de la haute administration camerounaise parient encore sur la relative immunité que leur confère leurs présences actuelles dans les sphères du pouvoir. C’est une loi non écrite au Cameroun, un gestionnaire public ne risque pas d’être inquiété pendant qu’il est en poste.
État des Gates
L’agitation perceptible dans les milieux de la haute administration et le sérail intervient à la suite de quelques moments intervenus dans certaines structures pro-gouvernementales. Hors du regard de l’opinion, des mutations sont effectives dans plusieurs administrations publiques. Dans le même temps Covidgate, Cangate, Olembegate, Glencoregate, affaire des salaires fictifs, marchés d’infrastructures routières… dominent les conversations au Cameroun.