Accueil SociétéAfrique Cameroun | Respect des droits de l’homme: Mandela Center menace de traîner Yaoundé devant les juridictions internationales

Cameroun | Respect des droits de l’homme: Mandela Center menace de traîner Yaoundé devant les juridictions internationales

C’est le substrat d’un communiqué signé le 19 avril dernier par le secrétaire exécutif permanent de cette institution chargée de la protection des droits humains, Jean Claude Fogno.

Par panorama papers
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Par Léopold DASSI NDJIDJOU

Mandela center international et ses partenaires internationaux, suite à ce qu’il est convenu désormais d’appeler l’affaire Mouandjo Ndame Fidèle alias Pichou, manifestent leur intention de traduire les autorités camerounaises devant des tribunaux internationaux aux fins de les contraindre à respecter leurs engagements internationaux. « Rappellent, avec fermeté, au gouvernement camerounais que faute pour lui de réagir sous quinzaine pour se conformer à ses obligations conventionnelles internationales, nous serons dans l’ultime obligation de recourir aux instances internationales pour que justice soit faite pour les ayants droits du défunt Mouandjo », lit-on du communiqué qui interpelle dans la foulée le gouvernement camerounais face à ses obligations de respecter, de protéger et de mettre en œuvre le droit de tous les Camerounais à la dignité, sans aucune restriction.

Par ailleurs, Mandela center international et les siens condamnent, avec la toute dernière énergie, « ce déni de justice constitué par un véritable refus de juger par les autorités judiciaires camerounaises et ce, contrairement, aux instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.» Suite à ceci, ils exigent l’ouverture des enquêtes pour faire toute la lumière sur « le crime intentionnel » à la suite de la plainte diligentée contre le Lieutenant-Colonel Alain Ndongo et consorts auprès du tribunal militaire de Douala pour « assassinat, torture, traitements cruels, inhumains et dégradants, violation de consigne, abus de fonction, arrestation et séquestration arbitraire ». Le directeur de l’hôpital régional de Nkongsamba est mis en garde dans cette affaire, « contre toute disparition de la dépouille du nommé Mouandjo Ndame Fidèle alias Pichou de la morgue dans l’optique d’empêcher la manifestation de la vérité ». Il y a lieu de rappeler que c’est depuis le 17 juin 2021, soit plus de 1000 jours que le corps du défunt est la morgue de cet hôpital.

Les faits

Selon les faits bien documentés, de l’avis de Mandela center international, en date du 17 juillet 2021, entre 3 heures et 5 heures du matin, à la suite de certains renseignements, sur instruction du chef d’escadron Alain Ndongo, commandant du groupement de gendarmerie territoriale de Nkongsamba, les éléments des brigades de gendarmerie d’Eboné et de Manjo, dans une mission conjointe, ont interpellé le suspect Mouandjo Ndame Fidèle alias « Pichou » en compagnie de son ami Ekoume Kevin, âgé de 17 ans, au niveau du péage de Lala vers Nlowè juste après Manjo, alors qu’ils se rendaient à Douala, à bord d’un car de transport en commun.

A la lumière des signalements dont disposaient les gendarmes, les deux jeunes suspects ont été immédiatement extraits du véhicule et sans aucune forme de procès, le jeune Mouandjo Ndame Fidèle alias Pichou a été immédiatement criblé de plusieurs balles. Alors que le jeune Ekoume observait la scène, il a été pris à partie par les gendarmes qui l’ont sérieusement torturé avant de le conduire dans un état critique dans une formation hospitalière de la ville de Nkongsamba. Il est aussi dit qu’aux premières heures de la matinée du samedi 17 juin 2021, la dépouille du suspect Mouandjo Ndame Fidèle alias Pichou qui gisait dans une mare de sang au niveau du péage de Lala a été conduite à la morgue de l’hôpital régional de Nkongsamba par les éléments de la gendarmerie. Aussi apprend-on, la dépouille trouvée à la morgue par une équipe d’établissement des faits de Mandela center international présentait plusieurs impacts de balle, notamment au niveau du tibia gauche, une large ouverture au niveau arrière de la tête, traduisant l’impact de la balle, le bras gauche cassé et le corps entier du défunt ne laissait entrevoir aucune trace de justice populaire tant le reste du corps n’affichait aucune écorchure ou contusion.

On apprend aussi que dans sa posture défensive, le chef d’escadron Alain Ndongo avait parlé de la justice populaire ayant conduit au décès de Mouandjo Ndame Fidèle alias Pichou. Que dans cette tentative de brouiller les pistes, selon Mandela center international, les éléments de gendarmerie se sont toujours battus pour tenter d’obtenir, sous l’effet de la torture, des déclarations du jeune Ekoume tendant à impliquer la mère du défunt dans la commission des infractions à eux reprochées. Et que de ce fait, Mandela center international affirme qu’il s’agit d’une exécution extrajudiciaire, sommaire ou arbitraire, définie selon le droit international des droits de l’homme, comme le meurtre en dehors de tout cadre juridique et constitue une violation grave du droit fondamental à la vie. Il s’agit d’une affaire à suivre.

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