Par René Mbarga
Depuis plusieurs mois, l’actualité locale est rythmée par la mort pour le moins suspecte de certaines têtes couronnées du septentrion.
Après L’ex Ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures chargé de relation avec le monde islamique Adoum Gargoum décédé le 8 Mars 2021 à Yaoundé et enterré quelques heures plus tard au cimetière musulman de Nkolfoulou ; ce fut le tour au secrétaire d’Etat à la santé publique chargée des pandémies Alim Garga Hayatou qui rendit le dernier soupir un lundi 05 Avril de la même année.
S’agissant du second cas et alors que la communauté du grand Nord vient de nouveau d’être éprouvée avec le décès survenu, dimanche 18 décembre 2022 de l’homme d’affaires Mohamadou Dabo ; J. Rémy Ngono persiste et signe, qu’il s’agit d’assassinats planifiés.
Tout du moins, le journaliste d’investigations semble en avoir le cœur net. Selon l’ex Présentateur de coup franc sur Radio Tiemeni Siantou, le défunt lamido de Garoua fut victime d’une « opération homo », après avoir été présenté par certains services intelligents du pouvoir de Yaoundé comme étant un ardent soutien de Marafa Hamidou Yaya. Il ne serait donc pas mort par arrêt cardiaque affirme le concerné de manière péremptoire. Tout comme sa filleule, le Docteur Fanne Mahamat épouse Ousmane , directrice de la promotion de la santé au Ministère de la Santé Publique tuée au petit matin du 23 janvier 2022 dans un incendie survenu au Livs Night Club de Yaoundé, au quartier Nlongkak. « Il est quand même surprenant de constater qu’à l’annonce de sa disparition ; les personnes comme Ferdinand Ngoh Ngoh aient été les premiers à accourir sur les lieux » s’est questionné le journaliste en exil.
Sinon les décès en série de ces personnalités, auraient-ils un lien de causalité avec la présidentielle annoncée en 2025, le Covid-gate ou alors les deux ?
Dans une tentative de décryptage, il est aujourd’hui fragrant que dans les différentes conclusions des audits commis après le Covid-gate ; l’ex secrétaire d’Etat Alim Garga Hayatou, le Docteur Fanne Mahamat et l’homme d’affaires Mohamadou Dabo- tous décédés- sont formellement épinglés. Sont-ils les seuls ? La réponse coule évidemment de source.
En scrutant de près, les causes de ces trois décès, l’hypothèse d’une préméditation n’est pas à exclure. S’agit-il de trucider massivement les élites politico-administratives voire économique du septentrion, dans l’intention de déblayer le chemin au dauphin putatif de Paul Biya en 2025 ?
Si c’est le cas, la mort de l’ancien vice premier ministre Amadou Ali le 27 septembre 2022 est tout aussi questionnable. Quand il est entendu que dans ses propos contenus dans les câbles Wikileaks, en rapport avec une éventuelle succession au sommet de l’Etat du Cameroun, l’intéressé mettait le président sortant en garde ; contre tout passage de pouvoir qui s’opérerait au profit ; de sa communauté d’origine : les Fang-béti.
