Par Pierre Laverdure OMBANG
Selon l’activiste , Dame Noyep Cécile est maintenue captive depuis plus de deux mois à l’hôpital central de Yaoundé, pavillon Maternité, porte A33, lit 04, en raison de son incapacité à honorer les frais des soins médicaux qu’elle a reçus. Cette situation inacceptable n’est malheureusement pas isolée et soulève des questions cruciales sur les pratiques en matière de santé et de droits humains au Cameroun.
Monsieur Haiwe rappelle que le Cameroun a librement adhéré au Pacte International sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels, qui garantit à tout citoyen le droit de jouir du meilleur état de santé possible, ainsi que l’accessibilité universelle aux soins de santé. En outre, la loi cadre sur la santé du Cameroun établit des principes fondamentaux, tels que l’accessibilité universelle aux soins et la protection des groupes vulnérables.
Malgré ces engagements juridiques, la détention de personnes pour défaut de paiement des frais médicaux ne repose sur aucune base légale et constitue une violation flagrante des droits humains, en particulier du droit à la liberté et à la sécurité de la personne.
La lettre de Monsieur Haiwe met en lumière la nécessité d’ouvrir une enquête pour traduire les auteurs de cette détention qu’il juge illégale devant la justice. De plus, elle souligne l’importance de protéger les droits fondamentaux de Dame Noyep Cécile, notamment en mettant fin à toute forme de torture ou de traitement inhumain ou dégradant.
En appelant à l’action, Monsieur Haiwe exhorte la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun à intervenir, en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, pour mettre un terme à ces violations graves des droits humains et à garantir que justice soit rendue à la victime.
Cette lettre ouverte est un appel poignant à la consolidation de l’Etat de droit au Cameroun et rappelle l’importance cruciale de protéger et de respecter les droits humains fondamentaux de tous les citoyens.