Par Joseph OLINGA N.
Interpellé le 10 mai 2021 et incarcéré depuis lors dans la capitale centrafricaine, Bangui, Juan Rémy Quignolot a été libéré puis rapatrié vers la France, le 18 mai 2023. Selon le journal français L’Express, «L’ancien militaire âgé de 57 ans, arrêté le 10 mai 2021 et notamment accusé d’espionnage a été autorisé à revenir dans l’hexagone à cause de sa santé fragile.»
Le présumé espion a quitté la République centrafricaine pour le Gabon où il a emprunté un vol. Un transit facilité par le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo. Selon l’Agence France presse (Afp), le chef de l’Etat gabonais «aurait servi de médiateur entre la France et la République centrafricaine.»
Atteinte à la sécurité de l’Etat
Si le journal L’Express Indique que les raisons de la détention de cet ancien militaire en République centrafricaine «demeurent floues», le procureur général de Bangui (au moment de son arrestation), Eric Didier Tambo, avait soutenu que Juan Rémy Quignolot est accusé «d’espionnage, de détention illégale d’armes de guerre et de chasse, d’association de malfaiteurs et datteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et complot.»
Des sources diplomatiques soutiennent que les gouvernements centrafricain et français sont arrivés à un accord indiquant que «le présumé espion va se présenter à la Cour criminelle de Bangui, dès l’amélioration de son état de santé.»
Adversité Russie-France
L’interpellation puis incarcération de l’ancien militaire français, Juan Rémy Quignolot, alimente une vive polémique entre la France et la Russie. Interpellé ainsi que dautres présumés espions, des officiels français accusent la Russie de participer à la détérioration des relations entre la France et la République centrafricaine. Côtés russe et centrafricain, l’on indique que la «présence du groupe russe Wagner a considérablement amélioré la situation dinsécurité qui prévalait dans la capitale Bangui et dans le reste de la Centrafrique.»