Par Joël Onana
Twitter a suspendu vendredi 2 décembre le compte du rappeur américain Ye (Kanye West) pour «incitation à la violence», après la publication d’une image représentant une croix gammée entrelacée avec une étoile de David, a annoncé le patron du réseau social Elon Musk.
«Simplement pour clarifier que son compte a été suspendu pour incitation à la violence», a indiqué Elon Musk, en réponse à l’image postée par le rappeur, de plus en plus isolé après ses récentes remarques antisémites et son admiration affichée pour Hitler.
Quelques minutes plus tôt, le patron de Tesla et SpaceX avait répondu à un twitto que Kanye West avait «de nouveau violé (le) règlement contre l’incitation à la violence» avec la publication de son image. «Le compte sera suspendu», avait-il ajouté.
Ye, anciennement connu sous le nom de Kanye West, a fait une série de commentaires antisémites dans les dernières semaines. Jeudi, Ye a fait l’éloge d’Adolf Hitler dans une entrevue avec le théoricien du complot Alex Jones.
Les remarques de Ye ont conduit à sa suspension des plateformes de médias sociaux, son agence artistique l’a abandonné et des entreprises comme Adidas ont rompu ses liens avec lui. Le fabricant de vêtements de sport a également ouvert une enquête sur sa conduite.
Elon Musk, quant à lui, fait face à des pressions pour nettoyer Twitter dans la foulée des changements apportés à la suite de son achat de la plateforme. Certains groupes de surveillance estiment que les discours racistes et antisémites ont augmenté.
Un haut responsable de l’Union européenne a averti M. Musk cette semaine que Twitter devait faire beaucoup plus pour protéger les utilisateurs contre les discours de haine, de désinformation et d’autres contenus préjudiciables, alors que de nouvelles règles strictes obligeant les entreprises technologiques à mieux surveiller leurs plateformes entreront en vigueur bientôt.
Ye avait proposé d’acheter le site de médias sociaux de droite Parler en octobre, mais la société a déclaré cette semaine que l’accord avait échoué. À l’époque, Ye et Parlement Technologies, propriétaire de Parler, avaient déclaré que l’acquisition serait finalisée au cours des trois derniers mois de l’année. Le prix de vente et d’autres détails n’ont pas été divulgués.
