Par Sandra Embollo
Un 2e round encore plus “massif” ? Écoles, transports publics, centrales électriques, raffineries… De nombreux secteurs seront perturbés ou bloqués mardi 31 janvier à l’occasion d’une nouvelle journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites.
Plus de 200 rassemblements sont prévus à travers la France. Selon la CGT, 500 000 personnes manifestent à Paris, un chiffre en hausse par rapport à la mobilisation du 19 janvier, qui était de 400 000, contre 80 000 selon le ministère de l’Intérieur. Le cortège s’est élancé à 14 h de la Place d’Italie, dans le 13e arrondissement, pour rejoindre les Invalides, dans le 7e arrondissement.
Les syndicats dénombrent aussi 75 000 personnes à Bordeaux (contre 16 500 selon la police), et 80 000 à Toulouse (contre 34 000).
La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale poursuit ses travaux sur le texte, à vitesse V.
Les perturbations sont nombreuses à la Ratp, à la Sncf. Dans l’éducation nationale, le ministère recense 26,65% d’enseignants grévistes dans le primaire, 25,22% dans le secondaire ce matin. Le Snes-Fsu, lui, évoquait 55% de grévistes parmi les professeurs des collèges et lycées.
En pleine journée de manifestations et de grèves, Emmanuel Macron reçoit deux hauts dirigeants ukrainiens. L’objectif ? Mettre en scène un président occupé par l’Ukraine ou les défis climatiques, économiques et migratoires, aussi loin que possible du tumulte de la rue et de l’Assemblée.« C’est bien de montrer qu’il n’y a pas que les retraites, les Français vont se lasser », assure une figure du camp présidentiel. A ses yeux, la « réforme emblématique » des retraites ne serait pas un moment-clé du second quinquennat du chef de l’Etat, mais viendrait « parachever » le premier, au cours duquel il n’avait pu clôturer ce chantier. L’Elysée prépare donc déjà le « nouvel élan » post-retraites, estime cette même source.