Par Mon’Esse
L’ambassadeur du Cameroun en France, André-Magnus Ekoumou, a fermement relevé, «pour le dénoncer, la légèreté» du quotidien Le Parisien contre un de ses diplomates, le colonel Ndjeng Mbida, soupçonné d’attouchements sexuels sur sa propre fille de 16 ans sur le sol français.
Dans un communiqué de presse, il constate que l’article incriminé, paru le 5 juin, fait ressortir des difficultés policières dans lesquelles se trouve un militaire camerounais en France, «avec un accent sur l’excipation de son statut de diplomate pour se soustraire des probables poursuites judiciaires».
L’ambassadeur Ekoumou, sans rentrer dans le vif du sujet, déplore des écrits à charge, paraissant biaisés et partiaux au regard des pratiques appliquées dans de telles situations, dans lesquelles un diplomate est présumé impliqué et susceptibles d’interprétations malheureuses et inexactes qu’on retrouve dans les médias sociaux.
Pour lui, la liberté de presse ne saurait se soustraire des engagements internationaux liés aux actions dans lesquelles les diplomates sont impliqués sans préjudice du caractère justiciable de ceux-ci.
Visé par une enquête du parquet de Paris pour «viols sur mineure de plus de 15 ans par ascendant», un colonel camerounais, affecté à l’ambassade de son pays, est pour l’heure intouchable, avait écrit Le Parisien.
Dans la soirée du 25 mai, apprend-on, c’est la belle-mère de la jeune fille qui prévient les secours parisiens, alors que l’adolescente se plaint de vives douleurs au niveau du vagin, indiquant que son père l’aurait violée, avant de se réfugier chez une proche.
Finalement transportée à l’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu, dans le IVème arrondissement de Paris, les médecins constatent une fissure du périnée et, traumatisée, la victime est emmenée au commissariat du XVIIIème.
Lorsque les policiers se sont rendus dans l’appartement pour interpeller le père de 47 ans, le militaire camerounais en mission à Paris, dont on apprendra plus tard qu’il s’agit du colonel Ndjeng Mbida, a invoqué son immunité diplomatique, empêchant les forces de l’ordre de l’embarquer.