Par Gabrielle Mekoui
Selon leurs avocats (Me François Zimeray et Me Catalina de la Sota), le président de transition le général Brice Oligui Nguema est attendu à Paris dans les prochains pour répondre en tant que partie au procès. Selon les avocats de la partie plaignante, cette démarche a pour but de faire designer un juge d’instruction en France qui pourra investiguer sur ces accusations.
C’est dans une interview à Rfi que Me François Zimeray expliquait que des membres de la famille Bongo ont décidé de commencer une grève de la faim, « parce que cela fait neuf mois que cette famille est privée de sa liberté, que leur mère et leurs frères sont arrêtés et torturés, et qu’eux-mêmes ne jouissent d’aucun des droits fondamentaux qui sont reconnus à chacun » Il faut noter qu’en début septembre 2023, une première plainte avait déjà été déposée par Sylvia Bongo pour détention arbitraire et classée sans suite, un mois après.
D’après leurs avocats, la nouvelle plainte dénonce une « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal ». Dans cette plainte, Sylvia Bongo et leurs fils sont présentés comme ressortissants français.
Noureddin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures, a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille ».
Quant à Ali et ses deux plus jeunes fils (Jalil et Bilal), ils ont été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture, soutiennent encore leurs conseils.