Par Sandra Embollo
La voie ferroviaire est de nouveau coupée en deux au Gabon en raison d’un énième déraillement d’un train survenu sur le réseau vétuste de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). Selon l’entreprise privée, filiale du géant français Eramet, l’incident s’est produit à 1h30 ce 24 décembre entre les gares d’Offoué et de Booué. Ce déraillement que l’entreprise ferroviaire impute aux fortes pluies, a blessé les 4 salariés qui étaient à bord de ce train vide en minerai car revenant de Libreville.
“Un glissement de terrain consécutif à de fortes pluies a entrainé l’arrachement d’une portion de voie de 500 mètres et la destruction d’un pont au point kilométrique 333“, indiquait déjà samedi la Setrag dans un communiqué. Un arrachement de la voie revu à la hausse ce lundi en conférence de presse entre 800 m et 1 km par la direction de l’entreprise. De quoi provoquer une suspension longue du trafic ferroviaire pour une durée incertaine surtout qu’il n’existe qu’une unique voie en plus de 50 ans d’exploitation du chemin de fer au Gabon.
« Nous ne pouvons pas vous dire combien de temps prendront les travaux de rétablissement de la voie. Nous attendons les résultats des études géotechniques menées par les experts, lesquelles détermineront la suite“.
a indiqué en conférence de presse Christian Magni, DG de la Setrag.
“Pour l’instant, des équipes sont sur le terrain pour le retrait du matériel englouti, mais encore en bon état »
a-t-il conclu. De même sur les 4 salariés blessés.
“trois ont déjà regagné leurs familles. Un est encore hospitalisé pour suivre des soins approfondis suite à sa fracture“
a indiqué le responsable.
Pour le retour du trafic, les ministres des Transports et des Travaux publics ont évoqué l’urgence de déclencher des travaux routiers sur les axes Koumameyong-Booué et Alembé-Lopé-Mikouyi pour rétablir le transport des passagers entre Libreville et Franceville. De quoi garantir des jours sombres pour les usagers du train qui sont passés eux à coté d’un drame si l’incident s’était produit durant le passage d’un train voyageurs sur un réseau dont la réhabilitation n’a toujours pas connu sa vitesse de croisière.