Par Mon’Esse
Au Cameroun, 10,6% des personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë, représentant plus de 2,9 millions d’âmes, selon la dernière alerte du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).
Le rapport à mi-parcours des crises alimentaires 2023 révèle, indique cet organisme, que 22% et 10% de la population sont respectivement en phase 2 et 3 d’insécurité alimentaire aiguë, représentant une augmentation significative puisque, en 2022, seulement 11% de la population était en phase 2, et 10% en 2021.
De juin à août 2023, note Ocha, 2,36 millions de personnes dans le pays devaient être confrontées à une situation de crise ou pire au Cameroun, soit 9% de la population analysée.
«Par ailleurs, au 18 décembre 2023, la prévalence des stratégies d’adaptation fondées sur l’alimentation en situation de crise ou supérieure à la crise au Cameroun était de 36,96%, tandis que la prévalence de la consommation alimentaire insuffisante, médiocre et à la limite au Cameroun, était de 40,07%.»
Les conflits et l’insécurité étant les principaux moteurs de l’insécurité alimentaire aiguë, la situation est précaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à une crise sécessionniste et dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Littoral, de l’Ouest et de l’Est, où les personnes déplacées internes et les réfugiés pèsent sur les stocks des ménages et les ressources productives des ménages hôtes.
Ces dernières années, soulignent les Nations Unies, la situation humanitaire s’est détériorée au Cameroun, mettant à rude épreuve un système humanitaire déjà très affaibli, surtout avec l’impact de Covid-19, en 2020, ayant poussé des millions d’entreprises à fermer temporairement ou définitivement.
Pour Ocha, il est impératif de toujours protéger les civils et de veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne à toutes les personnes dans le besoin de manière rapide, sûre et efficace.