Par Sandra Embollo
Une nomination qui intervient alors que des milliers d’artistes nordiques, de l’Islande à la Finlande, ont envoyé ces derniers mois, entre décembre et janvier, des pétitions à l’Union européenne de radiodiffusion, qui organise le concours, pour lui demander d’exclure Israël de la compétition comme l’a été la Russie, suite à l’agression de l’Ukraine.
En Norvège, des artistes vêtus de blouses de médecins ensanglantées, portant de faux bébés dans leur bras, ont manifesté il y a dix jours pour demander à la chaîne publique norvégienne de boycotter l’Eurovision cette année.
En Suède, une récente tribune a été signée par 1 500 artistes suédois, dont la chanteuse pop Robyn, le duo First Aid Kit ou le rappeur Timbuktu, dans laquelle il est écrit : « Accueillir des pays qui se placent au-dessus du droit humanitaire et les autoriser à participer à des évènements culturels internationaux banalise les violations du droit et rend invisible la souffrance des victimes. »
L’organisation de l’Eurovision prône quant à elle une ligne « apolitique », alors qu’elle n’a cessé de se faire rattraper par l’actualité ses dernières années.