Par Sandra Embollo, Avec Afp
Une nouvelle journée sous haute tension pour le Pakistan. L’ancien Premier ministre Imran Khan s’attend à être arrêté en se rendant, samedi 18 mars, au tribunal pour répondre à des accusations de corruption, après des jours de querelles juridiques et heurts entre ses partisans et la police.
“Je me rends en ce moment même au tribunal d’Islamabad. Je veux dire à tout le monde qu’ils ont élaboré un plan pour m’arrêter”.
a déclaré Imran Khan dans un message vidéo envoyé depuis l’autoroute.
Évincé du pouvoir en avril 2022 à la suite d’une motion de défiance, Imran Khan fait depuis pression sur le fragile gouvernement de coalition qui l’a remplacé pour qu’il organise des élections anticipées. Et il affirme être au centre d’un complot visant à l’empêcher de se présenter aux élections prévues en octobre.
Empêtrée dans une série d’affaires judiciaires, un risque fréquent pour les figures de l’opposition, l’ancien champion de cricket, âgé de 70 ans, était convoqué samedi au tribunal de la capitale pakistanaise pour répondre à des accusations de corruption.
Au même moment, quelque 4 000 agents de sécurité, dont des commandos d’élite de la police et des escadrons antiterroristes, ont été déployés autour d’Islamabad. Les hôpitaux ont été placés en état d’alerte.
La police a également perquisitionné la maison de Imran Khan, située dans un quartier cossu de Lahore (est), après avoir bloqué les routes avoisinantes et suspendu les services de téléphonie mobile dans la région.
“L’attaque de ma maison n’avait pas pour but de me présenter devant le tribunal d’Islamabad. Le but était de me mettre en prison”.
a poursuivi Imran Khan.
En début de semaine, des heurts avaient éclaté entre ses partisans rassemblés devant son domicile et la police envoyée pour l’arrêter.
Un tribunal avait finalement ordonné aux forces de l’ordre de se retirer et Imran Khan avait promis de se rendre au tribunal samedi, après avoir plusieurs fois refusé pour des questions de sécurité.