Par Sandra Embollo
«Moralement répugnant », répond Israël sur trois pages. Une réponse dont la tonalité n’est pas habituelle devant cette Cour de l’Onu.
L’État hébreu affirme, sans réserve, respecter le droit international et assure l’avoir « démontré en paroles et en actes ». C’est ce qu’on peut lire dans la réponse remise par Israël à la Cour.
Deux semaines après la première ordonnance des juges, Pretoria alerte de la situation à Rafah. Mais l’offensive militaire que dénonce l’Afrique du Sud sur le sud de l’enclave n’a pas eu lieu, dit Israël, qui voit dans cette nouvelle demande la tentative cynique d’utiliser la Cour comme « une épée plutôt qu’un bouclier ».
Ce que veut l’Afrique du Sud, c’est que la Cour gère la conduite des hostilités, écrivent encore les avocats d’Israël, qui affirment que les bataillons du Hamas restent la cible des opérations à Rafah. Les juges devraient se prononcer rapidement. Dans leur première ordonnance du 26 janvier, ils avaient ordonné à Israël de remette un rapport sur la mise en œuvre des mesures ordonnées. Ce rapport doit être remis aux juges le 26 février. Les juges pourraient ensuite modifier les mesures déjà décidées.