Par Reagan Kakani
L’entretien, qui a duré près de deux heures, a réuni le président Felix Tshisekedi et l’Archevêque de Kinshasa en présence du Chargé d’Affaires de la Nonciature Apostolique, Mgr Andriy Yevchuk. À l’issue de cette rencontre, le Cardinal Fridolin Ambongo a exprimé sa satisfaction et sa gratitude envers le Chef de l’État. Il a déclaré : “Dans les tumultes qu’on a entendus sur les réseaux sociaux ces derniers temps, j’avais souhaité rencontrer le Chef de l’État. Il m’a donné cette opportunité de le rencontrer aujourd’hui en tant que responsables du pays. (…) Cela a été un moment de clarification.
Là où les hommes se parlent, les choses sont claires. C’est avec un sentiment de grande satisfaction et de gratitude vis-à-vis du Chef de l’État que je sors de ce bureau.” Le prélat catholique a également exprimé son optimisme quant à la résolution des malentendus : “Pour moi, normalement, il n’y a plus de problème. Il y a eu plus de malentendu que de vrai problème. C’était nécessaire qu’on se rencontre pour faire la lumière sur tous ces sujets qui avaient peut-être créé des malaises. Et maintenant qu’on se parle tout devient clair.”
Cette rencontre entre le Chef de l’État et le Cardinal Ambongo revêt une importance particulière dans un contexte où les tensions et les rumeurs circulent, notamment sur les réseaux sociaux. Le 28 avril dernier, Le procureur général près la Cour de cassation avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Mgr Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Dans une lettre adressée au procureur général du tribunal de grande instance de Kinshasa-Matete, le procureur général de la Cour de cassation lui reproche , la tenue de « propos séditieux » par Mgr Ambongo lors de points de presse, interviews et sermons. Ces déclarations seraient de nature à « décourager les militaires combattant dans l’Est du pays contre les rebelles » et à inciter « à la maltraitance des populations locales par les groupes armés. Fin de citation.