Par Joël Onana
Ce fut une après-midi tumultueuse pour l’ancien chef du gouvernement, qui a vu la chambre des Communes valider les sanctions préconisées contre lui.
Comme Boris Johnson a démissionné, les autres députés peuvent le qualifier de menteur, une insulte taboue entre élus. Mais l’autrice du rapport, Harriet Harman, s’abstient en détaillant les conclusions : « Les preuves, dit-elle, montrent que Boris Johnson a délibérément induit la Chambre en erreur. Pas seulement une, mais plusieurs fois. Induire la Chambre en erreur n’est pas une technicalité. Cela est grave : notre démocratie repose sur notre élection par le public, pour surveiller le gouvernement et lui demander des comptes si nécessaire. »
L’immense majorité des députés soutiennent les recommandations. L’ancienne Première ministre Theresa May s’adresse aux rares conservateurs rebelles :
« Il n’est facile de juger des collègues et amis. Mais l’amitié, le fait de travailler ensemble, ne doit pas nous empêcher de faire ce qui est juste ».
estime-t-elle.
Quelques soutiens de Boris Johnson ont tout de même pris la parole. Lia Nici a travaillé avec l’ancien Premier ministre au moment du Partygate. « Boris Johnson n’a pas sciemment ou intentionnellement induit la Chambre en erreur, plaide cette dernière. Les conseillers de l’alors Premier ministre lui ont indiqué, à plusieurs reprises, qu’aucune règle n’avait été enfreinte. » Seule une ministre a participé au débat et a refusé d’établir une position gouvernementale.
Les députés britanniques ont finalement approuvé, ce lundi soir, ce texte accablant concluant que l’ex-Premier ministre Boris Johnson avait menti au Parlement, et ont accepté les sanctions prévues par le rapport, dont l’interdiction d’accès au Parlement pour l’ancien dirigeant conservateur. Vote validé par 354 députés, sept ont voté contre, et beaucoup, principalement des conservateurs, se sont abstenus, parmi lesquels le Premier ministre Rishi Sunak.