Par Sasha Blanche
Opposant devenu Premier ministre, Succès Masra est désormais candidat à l’élection présidentielle. « Oui, je suis candidat », a-t-il hurlé devant ses partisans en liesse.
Je suis candidat.
Malgré le contexte sécuritaire tendu après la mort de l’opposant Yaya Dillo et la crise sociale née de l’augmentation des prix du carburant par le gouvernement, Alice Sabra n’en avait jamais douté. « Les analystes à deux balles ont dit n’importe quoi. Aujourd’hui, il vient de dire oui devant tout le monde et nous sommes prêts à l’accompagner ! », se réjouit-elle.
La tâche ne sera pas simple sans révision des listes électorales et avec des institutions dominées par le parti du président de transition Mahamat Idriss Deby. Mais Amadji Akoïnan y croit quand même : « Malgré tout cela, c’est la voix du peuple qui compte. Ce n’est pas quelqu’un ou quelques appareils qui vont venir contrôler. Nous, on va contrôler notre propre élection et ça va bien se passer », assure-t-il.
Entre deux références bibliques, Succès Masra a donné un aperçu de son programme et dénombre cinq priorités : l’éducation, la justice, la sécurité, la diplomatie et l’économie.
