Par Sandra Embollo
Un vote avec 87 voix pour, zéro contre. En principe, dès la promulgation du texte, le Togo passe à une cinquième République.
Cette nouvelle Constitution supprime l’élection présidentielle au suffrage direct. Autrement dit, les citoyens ne choisiront plus directement le chef de l’État. Ce sont désormais les parlementaires qui éliront le président de la République pour un mandat de quatre ans. Le président du conseil des ministres – sorte de Premier ministre qui aura la réalité du pouvoir – sera choisi dans le parti majoritaire. Et son mandat sera lié à celui des députés et des sénateurs, qui est de six ans.
Une partie de l’opposition et de la société civile ont dénoncé ce changement dès l’examen en première lecture du texte à l’assemblée le 25 mars, soupçonnant le chef de l’État, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 19 ans, de vouloir se maintenir à la tête du pays.
Les voix critiques dénoncent aussi le fait que ce texte fondamental soit voté par des députés dont le mandat est expiré.
Les élections législatives, ont lieu dans dix jours, avec les régionales.