Par Sandra Embollo
Pour le public, les maigres chances qui existent encore doivent être saisies avec force, particulièrement lors de la rencontre qui oppose les poulains de Paulo Duarte aux Étalons du Burkina ce soir dès 19h au Stade de Kegue, comptant pour la 4e journée.
Mais une prestation aboutie des Éperviers au Stade de Kegue s’inscrit depuis un moment dans une logique métaphysique. Ce, depuis la sortie médiatique de M. Bode, ancien intendant des Éperviers à l’ère Rock Gnassingbé.
Ce dernier, à visage découvert, a prédit une longue traversée de désert à l’équipe nationale au cas où des préjudices qu’il aurait subis, évalués à 25 millions de F CFA, ne seraient pas réparés. Visiblement, il avait le cœur noué, en exposant les souffrances endurées pour l’intérêt des Éperviers, mettant un accent particulier sur son rôle dans les pratiques mystiques qui ont contribué à la gloire de la sélection nationale à une époque donnée.
Ses propos se sont étendus jusque dans de moindres détails qui donnent la preuve qu’il aborde le sujet savamment.
Depuis, chaque débâcle des Éperviers ressuscite le débat autour de ses déclarations non moins graves. Mais sur la suite que la Fédération togolaise de football et le ministère en charge des Sports devraient donner à cette rocambolesque et tonitruante affaire, l’opinion est fortement partagée entre composer avec le sieur Bode, ou le reléguer purement aux oubliettes.
C’est à juste raison donc, qu’à quelques heures du match Togo-Burkina, après une manche aller défavorable, Senam Awuklu, depuis sa page facebook, lance cette supplication à M. Bode :
“Papa pardon ! Pour ce soir seulement, il faut débloquer un peu. Sinon pour les 25.000.000 nous sommes en train de cotiser, même si c’est dans 30ans, ce qui est sûr, on va te payer. Papa, pardon, faut débloquer pour ce soir. On doit aller à la CAN Côte d’Ivoire 2024”.
Une telle réaction peut sembler comique, mais elle n’en a pas l’air, ce message a juste le don de remettre au goût du jour un débat qui commence par s’éterniser, et qui engage l’intérêt de tout un pays, sportivement parlant.