Par René Mbarga
Dans une chronique publiée il y a quelques jours sur son compte Youtube, l’ex présentateur vedette de Archives d’Afrique sur radio France Internationale invite les 54 pays africains à sortir, des micros nationalismes qui plombent l’unification du continent. Alors qu’on observe une certaine frilosité, des États-Unis face à son allié traditionnel l’Arabie Saoudite qui tend la main à l’Iran pendant que la Chine s’acoquine avec la Russie ; Alain Foka pense qu’il est plus que jamais temps, pour l’Afrique de mettre un terme à l’hégémonie de certaines puissances occidentales qui continuent de l’exploiter.
54 petits présidents…
l’Afrique doit en finir avec cette mendicité qui a toujours caractérisé sa diplomatie déplore t’il. Pour cela, le célèbre éditorialiste d’origine camerounaise suggère aux chefs d’État du continent de sortir de ces sempiternels sommets Afrique- Japon, Afrique – Turquie, Afrique – États-Unis ou Afrique – Chine qui mettent en scène, 54 chefs d’État autour d’un seul président de ces pays. En abondant dans ce sens, l’ancien chef de l’exécutif ivoirien renchérit :” Quand tu vas à l’Elysée, lorsque tu arrives, le président français descend pour venir te recevoir et tu te prends pour un grand, est-ce que celui qui te reçoit te prend pour un grand ?” Et plus loin poursuit il :” Quand j’étais en visite en Chine. On a entonné l’hymne de la Chine et on a entonné l’hymne de la côte d’Ivoire. Apparemment nous étions deux chefs d’État égaux, avec deux hymnes et deux drapeaux. Alors que par rapport à lui, je ne suis rien” a inferé l’ancien leader.
La fin de l’ère des destinées singulières…
Si l’Afrique veut devenir un acteur qui compte dans la géopolitique mondiale, elle doit progressivement s’affranchir du joug des micros nationalismes. À défaut de parler d’une seule voix, elle doit pouvoir mutualiser et fédérer ses énergies pour sortir de l’hégémonie des puissances étrangères qui la considère simplement, comme un réservoir de matières premières. S’agissant de l’Union africaine qui fonctionne encore, 60 ans après la création de l’Oua, grâce aux fonds émanant des partenaires bilatéraux et multilatéraux; à défaut de la dissoudre pour franchir le cap d’une fédération à 54 états; les africains doivent pouvoir se la réapproprier en payant régulièrement leurs contributions.
