Par Joseph Keurtys Mabimba, Avec Convergence Afrique
Souffrant d’un cancer du côlon, Laccruche Alihanga a subi une importante rechute, se manifestant par des saignements. Cette situation a causé une grande inquiétude au sein de sa famille, qui retient son souffle. Selon un proche, cette dégradation serait due aux nombreuses comparutions devant la session criminelle spéciale, au cours desquelles il n’a pas pu suivre correctement son traitement. « La justice gabonaise a manqué d’humanité à cette occasion, » a-t-il ajouté.
Déterminé à laver son honneur, Laccruche Alihanga a insisté pour participer à ses procès malgré les mises en garde de ses médecins, prouvant ainsi qu’il ne cherche pas à fuir ses responsabilités. Pourtant, le 3 juin dernier, ses avocats avaient dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « parodie de Justice » et annoncé leur retrait du procès. Cette décision avait alors conduit les juges à reporter la date du procès au 12 juin, soit aujourd’hui. Dans un communiqué conjoint, ses avocats ont rappelé que « l’état de santé de notre client s’est gravement dégradé en raison des années d’incarcération inhumaines qu’il a subies. » Ils ont souligné que Laccruche Alihanga, qui a perdu une trentaine de kilos au cours de ses quatre années de détention à la prison centrale de Libreville, souffre terriblement.
Depuis le début des procès de la session criminelle spéciale, Brice Laccruche Alihanga, poursuivi dans le cadre de l’opération Scorpion, n’a jamais manqué une audience, en dépit de son état de santé préoccupant. Son hospitalisation d’urgence intervient à un moment critique, juste avant la reprise de son procès, accentuant les tensions autour de cette affaire.
La situation reste en évolution, et la question de la prise en compte de l’état de santé de l’accusé dans la poursuite des procédures judiciaires demeure au centre des préoccupations.