Par Sandra Embollo
Six législatives anticipées en trois ans. Ce n’est pas un climat politique normal, mais l’instabilité est la nouvelle normalité en Bulgarie. Le cabinet sortant des partis pro-occidentaux reposait sur une formule exotique de partage du pouvoir : la rotation gouvernementale. Ce mariage n’a pas duré.
Accusations de corruption
Neuf mois après sa conception, au moment de la passation de pouvoir, les accusations mutuelles de corruption et d’incompétence ont repris de plus belle. Le grand gagnant, c’est le troisième partenaire de cette coalition, le parti ethnique turc, dirigé désormais par le magnat des médias, Delyan Peevski.
Fragmentation
Sanctionné par les États-Unis pour corruption, cet homme d’affaires très controversé est devenu le porte-parole et l’allié incontournable de la majorité. Les sociologues ne présagent rien de bon en juin. Ils s’attendent à un Parlement tout aussi fragmenté, avec les mêmes cinq ou six partis représentés.