Par Julie Peh
Une trentaine de journalistes de la ville de douala ont répondu présent dimanche, au lancement de la première édition de formation sur le projet « Transmission », à l’hôtel Futuris. Cette première session a pour but principal, la favorisation dans la transmission intergénérationnelle des bonnes pratiques journalistiques des ainés vers les cadets dans la profession de journaliste.
Initiée par le cabinet conseil « Ktdral » en partenariat avec Canal+, cet atelier dirigé par le journaliste Junior Binyam, consiste à renforcer les capacités des professionnels de médias, sur les techniques de collecte et de traitement de l’information ainsi que des genres et techniques d’écritures journalistiques.
Le directeur général du Cabinet « Ktdral », Paul Mahel , dans son discours d’ouverture a relevé quelques difficultés que rencontre les hommes et femmes de médias très souvent dans l’exercice de leurs fonctions.
De ce fait, le projet « Transmission », vient ainsi renforcer et restaurer les fondamentaux de la pratique de ce métier, en passant par les questions d’éthique et de déontologie. Dans son allocution, le directeur général de « Ktdral » n’a pas manqué de souhaiter un accueil chaleureux aux participants, tout en remerciant son partenaire Canal+, pour sa promptitude dans l’accompagnement de ce projet qui vise à outiller les jeunes journalistes.
Dans sa présentation intitulée « les techniques de collecte et de traitement de l’information ainsi que des genres et techniques d’écritures journalistiques », Junior Binyam, en collaboration avec les participants , ont mis l’accent sur de nombreux points notamment , celui de l’analyse des contenus de certains médias au Cameroun, qui dégage des sujets bâclés au parfum de calomnie, de diffamation, de manipulation, de fausse information, de dithyrambe, au grand dam des règles cardinales de la déontologie et de l’éthique professionnelles.
En effet, de nos jours, les professionnels de médias font preuve de nombreux dérapages, manquements et dérives dans l’exercice de leur métier. Conséquence, le public a de moins en moins droit à une information fouillée, vérifiée, équilibrée, bref une information de qualité. Au-delà de la problématique de l’accès aux sources d’information notamment institutionnelles qui est souvent pointée d’un doigt accusateur, c’est l’environnement général de la pratique du métier de journalistes dans bien de cas, les règles déontologiques qui sont purement et simplement bafouées et reléguées à la poubelle. Pour exister et asseoir leurs légitimités, les professionnels des médias doivent se battre en permanence non seulement contre les pouvoirs politiques, mais aussi et davantage, contre les puissances économiques et financières, qui ne permettent que difficilement aux journalistes de remplir convenablement leurs missions d’information, d’éducation et d’enquêtes.
À l’issue de ces travaux, le formateur Junior Binyam a édifié les apprenants et a insisté sur la nécessité pour les journalistes de rechercher « la vérité et de rester au service du public, afin de restaurer la crédibilité entre ces derniers et les professionnels de média ». Les participants quant à eux, ont adopté un Code de bonne conduite, qui met l’accent sur l’évitement du sensationnalisme et des reportages partisans, ainsi que sur la responsabilité des médias dans le respect de l’éthique et de la déontologie.
En définitive, la formation s’est achevée sur un ton de paix et de joie avec la remise des parchemins de participations aux journalistes, ainsi qu’une photo de famille, de quoi immortalisé cette première session de formation sur le renforcement des capacités des professionnels de média dans la ville de Douala. Le prochain rendez-vous est donc pris pour le 31 mars 2024 à Yaoundé.