Par Julie Peh
Paul Biya, veuf depuis deux ans après le décès de sa première épouse, Jeanne Irène Atyam, retrouvait ainsi le sourire dans les bras de Chantal. Michel Roger Emvana, auteur d’une biographie approfondie sur le président (“Les secrets du Pouvoir”, Karthala, 2005), décrit cet événement comme le résultat d’un véritable coup de foudre survenu lors d’une soirée d’anniversaire à Mvomeka’a.
L’histoire d’amour entre Paul Biya et Chantal Pulchérie Vigouroux est marquée par des liens étroits avec d’autres figures influentes de la société camerounaise. La présence de Chantal à cette soirée d’anniversaire était due à son amie proche, Elise Azar, épouse de Bonivan Mvondo Assam, neveu du chef de l’État. Malheureusement, Elise décéda dans un tragique accident de la route en septembre 1996. Elle était la fille de Saleh Azar, un homme d’affaires libanais réputé, propriétaire du célèbre restaurant “Le Marseillais”, où travaillait la future première dame.
Née à Dimako le 4 décembre 1970, Chantal Pulchérie Vigouroux Biya est devenue la troisième première dame du Cameroun. Elle est la mère de deux jumeaux issus d’une union précédente, ainsi que de deux autres enfants nés de son mariage avec le président Biya : Paul Junior et Anastasie Brenda Elle Eyenga Biya.
Ce trentième anniversaire de mariage est l’occasion de se remémorer une union qui a suscité autant d’intérêt que de controverses. La discrétion avec laquelle elle a été célébrée, ainsi que les liens familiaux et sociaux qui l’ont entourée, en font un chapitre captivant de l’histoire contemporaine du Cameroun.