Par Boris Ngounou
La chasse à l’homme aura duré près de trois jours. Après avoir déjoué l’assaut lancé lundi dernier au domicile familial situé au quartier Bonapriso à Douala, Hervé Bopda a finalement été interpelé aux environs d’une heure du matin, dans une auberge de la place. Des témoignages indiquent qu’au moment de son arrestation, le suspect était en compagnie d’une jeune dame et d’un élément de la garde présidentielle, lesquels ont eux aussi été placés en garde à vue, à la police judiciaire de Bonanjo.
Présenté comme le « prédateur sexuel le plus dangereux de l’histoire du Cameroun », Hervé Bopda devrait à présent répondre des accusations portées contre. Des plaintes qui l’accusent entre autres, de viol en réunion, harcèlement sexuel, enlèvement, séquestration, et menace sous condition.
Tout a commencé le 19 janvier dernier, lorsque des influenceurs du Web ont publié sur les réseaux sociaux des dizaines de témoignages non prouvés contre Hervé Bopda. Des témoignages dans lesquels des femmes, des filles et même des jeunes hommes, affirmant avoir subi des violences sexuelles de la part de l’homme d’affaires.
Ces témoignages ont provoqué de vives dénonciations, exprimées à la fois par des hommes politiques, au rang desquels Maurice Kamto le président du Mrc, sans oublier la société civile et le barreau des avocats du Cameroun. Ce n’est donc qu’après environ douze jours d’une clameur sociale devenue virale sur internet, que la justice camerounaise sort de son mutisme.
Signalons qu’entre temps, Hervé Bopda n’est pas resté sans défense. À la suite des plaintes déposées contre lui, les avocats du mis en cause ont porté plainte contre « diffamation par voie électronique ». Une démarche qui rejoint celle de la famille du violeur présumé. Dans un communiqué publié ce 30 janvier, la famille du défunt homme d’affaire Bopda Emmanuel, dénonce la vindicte populaire lancée contre leur frère, et demande à l’opinion nationale et internationale de respecter le principe de la présomption d’innocence.