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Cameroun > Affaire Martinez Zogo Charlie Aimé Tuemo: “L’Etat nous a abandonné”

Invité à l'émission Zappe presse sur les antennes de la Radio tiemeni siantou (Rts) le dimanche, 6 août 2023 de 10 à 13h, le rédacteur-en-chef de "Amplitude Fm" dénonce l'abandon du personnel de cette chaîne Fm commerciale par des autorités de la république.

Par panorama papers
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Par Serge Aimé Bikoi

La première prise de parole de Charlie Aimé Tuemo a consisté à exprimer sa déception et à faire savoir à l’opinion publique nationale et internationale que ses collègues et lui sont abandonnés et sont en insécurité.

“Je suis doublement déçu. Arrivez au niveau de la radio Amplitude Fm, il n’y a aucune sécurité. l’État nous a abandonnés. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Quand Martinez Zogo est décédé, nous avons écrit aux représentants diplomatiques afin qu’elles assurent notre sécurité, mais nous n’avons reçu aucune réponse favorable. Nous avons écrit au ministre de la Communication (Mincom) pour solliciter une assistance. Mais nous avons été navrés et très déçus par sa réponse”,

indique le patron de l’information de Amplitude Fm.

L’esprit et le contenu de la correspondance adressée au porte-parole du gouvernement se résument au fait que la radio

“Amplitude Fm” a perdu un maillon fort. “Martinez Zogo était le pilier de la radio. Il présentait une célèbre émission qui générait le plus grand nombre de revenus”, ajoute-t-il. En allant donc saisir le ministre de la Communication, l’objectif était de leur dire que nous sommes orphelins”,

poursuit le journaliste.

C.A. Tuemo, qui a reçu la réponse du patron du département de la communication, a été désagréablement surpris par le fait que René Emmanuel Sadi lui dise qu’il ne peut rien faire pour la radio. Le rédacteur-en-chef de Amplitude Fm mentionne, en outre, que la hiérarchie a saisi le ministère de la Défense(Mindef), la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), mais aucune de ces institutions n’a répondu favorablement aux doléances du top management de cette chaîne.

Au-delà de l’absence de l’assistance, C.A. Tuemo relève que depuis la disparition de Martinez Zogo, son patron, ses collègues et lui n’ont eu de cesse d’être traumatisés parce que auditionnés tout le temps.

“la chose qu’ils faisaient, c’était de nous traumatiser et de nous auditionner. Aujourd’hui, c’est tel collaborateur qui est auditionné, demain c’est un autre. On ne comprenait pas ce qui nous arrivait”.

Le dernier jour de Martinez Zogo

C. A. Tuemo révèle qu’il a vu Martinez Zogo pour la dernière fois le 17 janvier 2023.

“J’ai vu Martinez roder autour de la radio. Pourtant, après chaque émission, il rentre toujours chez lui. En traînant autour de la radio, c’est comme s’il savait que quelque chose allait arriver. Et il y avait trop de mouvements ce jour-là”,

énonce-t-il.

C’est le lendemain (mardi, 18 janvier 2023) que son épouse est arrivé aux environs de 11h à la radio. “Elle est tout en larmes. Elle se dirige vers moi. Elle me dit tu sais que ton père n’est pas rentré à la maison depuis hier(lundi, 17 janvier 2023). Ça ne sent pas bon.” Et C.A. Tuemo de lui demander pourquoi. Elle me dit:

“Il a été enlevé. Consulte la toile ! C’est là où on voit son véhicule abandonné”.

C’est cinq jours après qu’un confrère du quotidien “Le jour” joint le journaliste par téléphone et lui fait savoir qu’il lui a envoyé une photo inbox. C’était, en effet, la photo de la dépouille de Martinez Zogo retrouvée à Ebogo 3.

Après vérification, Tuemo se rend compte que c’est bel et bien Martinez Zogo qui a été assassiné. Il a reconnu son boubou et ses mocassins qu’il portait avant sa disparition. Illico presto, il a alerté ses collègues qui ont, aussitôt, accouru. Tous sont donc arrivés à Ebogo 3 et ont trouvé le corps sans vie de leur patron en état de putréfaction nu comme un verre de terre. C’est quelques instants après que les éléments du Gso(Groupe spécial d’opérations), de la gendarmerie nationale et les populations sont arrivées et ont été ahuris de constater la macabre découverte.

Les dernières paroles de Martinez Zogo à ses collègues

Le plus proche collaborateur de M. Zogo précise que chaque fois que son patron faisait ses émissions, il barricadait l’enceinte de la radio et disait à ses collègues :

“Charlie, vous allez souffrir. Acceptez que ça se passe ainsi. Ce pays doit changer ! Je vais parler même si on me tue”. Et Tuemo de lui demander: “Et nous alors? Mais Martinez pense à tes enfants ! Pense à ta famille ! Il me dit non Charlie ce pays doit changer et on doit marcher dans la capitale”.

Il poursuit:

“Si vous êtes des journalistes, un journaliste n’a pas peur. Un journaliste, c’est quelqu’un qui, s’il n’a pas été fouetté par les services de sécurité, c’est qu’il n’est pas journaliste”. “On devait faire comment?,

S’interroge son collaborateur. C’est le chef. Est-ce qu’on devait abandonner le travail ?
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