Par Paul Tjeg
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés et les déplacés (Hcr) va fermer deux de ses bureaux au Cameroun. Il s’agit du bureau de Touboro dans la région du Nord et celui de Buea dans la région anglophone du Sud-Ouest, qui accueille des déplacés internes qui fuient la crise sécuritaire qui fait rage dans certaines localités de cette circonscription administrative. Contacté par Rfi, Olivier Beer, représentant du Hcr au Cameroun, convoque l‘absence de moyens financiers pour justifier cette mesure. «On ne peut pas faire plus avec moins». a-t-il confié au média français
En effet, en début d’année, le Hcr a lancé un appel aux dons afin de mobiliser une somme de 130 millions de dollars qui devaient servir à apporter de l’aide aux réfugiés centrafricains et camerounais regroupés dans les deux régions susmentionnées, mais aussi dans d’autres localités du pays. Malheureusement il n’a pu collecter que 45 millions de dollars. Ce qui est insuffisant pour s’occuper des 480 000 réfugiés recensés au Cameroun, dont 320 000 centrafricains.
Au bureau de Touboro, point focal des réfugiés centrafricains, c’est plus de 42 000 réfugiés qui pourraient ainsi se retrouver sans repères. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés et les déplacés a également prévu de fermer un 3e bureau installé à Libreville, la capitale gabonaise pour les mêmes raisons évoquées supra.