Par Boris Ngounou
La romancière qui se positionne depuis quelque temps comme la voix des sans voix au Cameroun, s’est exprimé à nouveau ce 5 janvier 2023, sur la situation socio-politique de son pays. Elle pense par ailleurs que la présidence au Cameroun devrait être rotative, pour permettre à chacune des dix régions d’exercer le pouvoir.
Un mandat présidentiel d’une durée de 8 ans, non renouvelable et rotation du pouvoir entre les dix régions du Cameroun. La proposition contenue dans un paragraphe, constitue la plus récente des publications du profil Facebook de Calixte Beyala.
La romancière n’explique pas sa proposition d’un mandat présidentiel de 8 ans non renouvelable. Mais elle le fait, pour ce qui est de la rotation du pouvoir, un modèle pratiqué par la Suisse. Selon elle permettre à chacune des dix régions du pays d’accéder un jour, aux plus hautes fonctions de la Nation, éliminera les frustrations et les risques de dislocation du Cameroun.
Par cette proposition, l’écrivaine née à Douala de deux parents originaires de la région du centre, rejoint plusieurs autres intellectuels camerounais, à l’instar du Pr Joseph Owona, qui avait déjà fait la proposition de faire tourner le pouvoir entre les régions, dans son ouvrage intitulé « Systèmes politiques précoloniaux au Cameroun », paru chez l’Harmattan en 2015.
Cette autre sortie sur l’alternance politique au Cameroun, s’inscrit surtout dans le cadre d’une série lancée il y a à peine deux mois par la romancière. Adulée par certains, et taxée de frustrée par d’autres, Calixte Beyala exige l’alternance au Cameroun, et dénonce l’idée une succession de père en fils à la tête du pays.