Par Mon’Esse
Le marché du crédit bancaire est, au deuxième trimestre 2023, resté dominé par le Cameroun avec 62,85% de nouveaux concours contre 65,1% le trimestre précédent, selon un rapport publié lundi par la Banque centrale (Beac). Dans l’autre sens, le plus faible volume de crédit (0,94%) a été enregistré pendant la même période en République centrafricaine. Globalement, indique l’Institut d’émission, le volume global des nouveaux crédits consentis par le système bancaire à l’économie sous-régionale a progressé de 30,89% entre les deuxièmes trimestres 2022 et 2023, à 2.405,4 milliards contre 1.831,8 milliards. S’agissant du coût du crédit, les taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit implantés dans la sous-région ont reculé de 33 points de base, se situant en moyenne à 9,50% au deuxième trimestre 2023 contre 9,83% un an auparavant, malgré le relèvement du taux directeur par Beac.
Le secteur bancaire, souligne la Banque, demeure le principal offreur de crédit avec 99,11% de parts de marché, soit 2.384,0 milliards, contre seulement 0,89% pour les établissements financiers à 21,4 milliards. La Beac attribue cette dynamique à la bonne tenue de l’activité économique observée depuis fin 2022, après la période d’incertitudes liées à la crise du Covid-19. Il n’en reste pas moins, avise le rapport, que les économies de la Cemac continuent de faire face aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne, les cours des matières premières ayant toutefois repris leur dynamique haussière et les goulots d’étranglement des circuits d’approvisionnement ayant progressivement été levés.
« Eu égard aux risques pesant sur les activités économiques, les conditions monétaires sont globalement restées stables au cours du deuxième trimestre 2023. En conséquence, l’orientation de la politique monétaire est, dans l’ensemble, demeurée restrictive. »