Par Mon’Esse
Dans un message radio-porté et reçu lundi par la rédaction, le délégué général à la Sûreté nationale (chef de la police) du Cameroun, Martin Mbarga Nguele reprécise que les directeurs généraux de sociétés publiques et leurs adjoints, mais aussi les présidents de conseils d’administration de ces entités ne peuvent sortir du pays sans autorisation préalable de leur hiérarchie compétente. Cette annonce fait écho à une correspondance, adressée le 9 février par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, au secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda. Évoquant un souci de « réduction des dépenses de fonctionnement de l’État », cette missive indique que des « sanctions appropriées seront désormais prises à l’encontre de tout haut responsable qui s’aviserait de quitter le territoire national sans l’autorisation préalable du chef de l’État ».
En février 2018, déjà, le Premier ministre Joseph Dion Ngute, dans une circulaire, notait que l’attention du président Paul Biya avait « été appelée de manière récurrente sur plusieurs dérives observées dans le cadre des missions et déplacements à l’étranger des présidents des conseils d’administration, administrateurs, directeurs généraux et directeurs généraux-adjoints des entreprises et établissements publics ». Ainsi, mentionnait-il, outre le fait que certaines de ces missions s’effectuent sans autorisation préalable des autorités de tutelle compétentes, leur plus-value pour l’entreprise ou l’établissement public concerné(e) n’est pas toujours établie.