Par Mon’Esse
L’Association des régisseurs en publicité du Cameroun (Arpc), accompagnée du Syndicat des professionnels de la publicité (Sppc), ont annoncé la saisine des juridictions judiciaires compétentes à l’effet de sanctionner «la campagne illégale de vandalisme des enseignes de certains contribuables», lancée par le maire de la capitale camerounaise, Yaoundé, Luc Messi Atangana.
Dans un communiqué parvenu vendredi à la rédaction, ces regroupements dénoncent des «actes de gangstérisme», engagés depuis le 11 avril et consistant à vandaliser des enseignes de certains annonceurs, pourtant en règle et en partenariat avec des régies agréées par le ministère de la Communication (Mincom).
L’Arpc et le Sppc rappellent que, dans une interview accordée le 3 avril au quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, celui qui se présente comme le responsable de l’agence d’appui de la communauté urbaine et «homme lige» du maire de ville, Junior Daniel Mbilongo, a indiqué que l’opération visait à collecter la «redevance publicitaire de 4 milliards Fcfa» au profit de la municipalité.
Mais, pour les plaignants, toutes ces actions «violent non seulement la législation en vigueur en matière de libre concurrence et d’apposition d’enseigne commerciale, mais également en matière de création, d’émission ou de recouvrement des taxes». Demandant aux annonceurs de redoubler de vigilance, particulièrement à l’égard des régies de publicité qui excipent des «mandats», des «agréments» ou des «accréditations», de la communauté urbaine, ils dénoncent l’illégalité de l’action, déjà faite à de nombreuses reprises par les ministres de la Décentralisation et du Développement local, des Finances et le Mincom.