Par Mon’Esse
Un Programme dit de gestion durable de la faune (Swm Programme) vient d’être lancé dans le sud-est du Cameroun, a indiqué un communiqué du Centre de recherche forestière internationale et mondiale d’agroforesterie (Cifor-Icraf) parvenu vendredi à notre rédaction.
Appelé à s’étendre jusqu’en juillet 2026, il cible 10 villages Bakas et 10 villages Bantous englobant la plupart des centres de population du district de Mintom (environ 6000 habitants, dont 5000 vivent dans les zones rurales y compris 2000 Baka).
Swm Programme entend ainsi contribuer à la conservation de la faune, de la flore sauvage et des écosystèmes, améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire des populations qui dépendent de ces ressources, réformer et renforcer la durabilité de la gestion communautaire des ressources forestières, en particulier des viandes sauvages, tout en garantissant les moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales.
Financées par l’Union européenne (UE) et mises en œuvre par le Cifor-Icraf en collaboration avec les Nations Unies et le ministère des Forêts et de la faune (Minfof), les activités du programme comptent amener à une utilisation durable et légale de la faune sauvage pour l’alimentation et les moyens de subsistance des acteurs ruraux, tout en conservant la biodiversité.
Elles ambitionnent aussi de réduire la dépendance des populations à l’égard de la viande sauvage provenant de sources non durables, en faveur de chaînes d’approvisionnement saines et durables, mais également renforcer les capacités de prévention des risques de propagation de maladies d’origine sauvage lors de contacts entre humains et animaux domestiques et humains ainsi que dans les écosystèmes.
Pour le Cifor-Icraf, la faune des forêts tropicales humides du sud-est du Cameroun est, de plus en plus, soumise à la pression d’une surexploitation due à l’augmentation démographique et à des intérêts commerciaux incontrôlés.
