Par Mon’Esse
Au Cameroun où les institutions s’avèrent solides et fonctionnent harmonieusement, la transition politique est «un débat sans objet», estime le président de l’Assemblée nationale (Pan) Cavaye Yeguie Djibril.
«C’est dire que le Cameroun n’est nullement en panne. Le pouvoir est en place et conduit sereinement les affaires de la République»,
a-t-il déclaré à la clôture de la première session parlementaire de l’année.
Il s’agit, note-t-on, d’une forme de réplique à l’opposition qui, en vue de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 s’emploie à s’organiser pour une transition pacifique au régime conduit depuis début novembre 1982 par Paul Biya.
Pour le Pan, ces regroupements «participent de l’activisme et de l’agitation, pire, de la politique politicienne qui n’apportent rien», mis également d’«un aveu de faiblesse».
«Les transitions en Afrique, nous les connaissons et nous savons où elles sont, ainsi que dans quelles circonstances souvent douloureuses elles ont été mises en place»,
insiste Cavaye Yeguie Djibril pour qui toutes ces transitions sont intervenues
«à la faveur d’une panne», «d’une rupture du pouvoir en place».
Si elles sont, selon le cas adulées, tolérées ou acceptées par le peuple, la principale marque déposée desdites transitions, constate-t-il, est la prise du pouvoir par la force, la mise entre parenthèses d’institutions supposées défaillantes.
On rappelle que le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji a, le 12 mars, interdit d’activités l’Alliance pour une transition politique au Cameroun (Atpc) et l’Alliance politique pour le changement (Apc), deux mouvements ouvertement favorables à une fédération des forces de l’opposition en vue de parvenir à une transition pacifique dans le pays.