Par Mon’Esse
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a, par voie de lettre-circulaire aux établissements financiers et bancaires de la sous-région, constaté que les modalités de rétrocession à la Banque centrale des devises encaissées par les établissements de crédit n’étaient pas conformes aux dispositions réglementaires notamment en matière de formatage des messages Swift envoyés aux correspondants.
La même irrégularité concerne la désignation des correspondants de l’Institut d’émission et d’indication des comptes nostro à impacter, la mauvaise structuration des messages de rétrocession des devises altérant la fiabilité des données extraites auprès des banques, rallongeant le temps d’exécution desdites rétrocessions à destination des comptes de correspondants de la Beac et retardant la mise à disposition des fonds sur les comptes des clients bénéficiaires.
Pour le gouverner Yvon Sana Bangui, le non-respect de ces dispositions, visant à garantir la célérité dans la mise à disposition des fonds et un suivi efficient de ce type d’opération par la Banque centrale, est passible de sanctions prévues par les réglementations de change.
Voici 2 ans, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) observait déjà que plusieurs établissements de crédit avaient tendance à perdre de vue le respect des règles prudentielles par elle édictées, et par conséquent à se surexposer en espérant, de cette façon, satisfaire des objectifs de rentabilité.
Le gendarme des établissements financiers et bancaires avait infligé un blâme à 3 dirigeants de banques installées au Cameroun pour non-respect de la règlementation des changes et des normes prudentielles.