Accueil SociétéAfrique Cameroun | Gestion de la grève des enseignants: La sincérité gouvernementale est-elle de mise

Cameroun | Gestion de la grève des enseignants: La sincérité gouvernementale est-elle de mise

C’est surtout les péripéties, les flux et reflux du mouvement des enseignants grévistes « on a trop supporté (Ots) » qui soulèvent cette interrogation. Un an après son lancement, on est retourné à la case de départ. L’urgence d’un zeste de sincérité pour les parties prenantes.

Par panorama papers
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Par Léopold DASSI NDJIDJOU

Que se passe-t-il pour que la grève « Ots » qui déjà l’année dernière se terminait dans une ambiance de queue de poisson, revienne si abruptement au-devant de la scène à cette rencontrée scolaire ? Les mesures de l’année scolaire passée, qui étaient venues, rassurez-vous du palais présidentiel, sont en train d’aller dans le mur si rien n’est fait en toute urgence pour redresser le sens des choses. D’où vient-il, que « Ots », tel un sphinx renaisse aussi allègrement de ses cendres, plus virulente et redoutable que jamais ? Le modus operandi est là, sous les yeux de l’opinion éberluée, des parents d’élèves désemparés et des élèves eux-mêmes qui en grands perdants de ce bras de fer entre les seigneurs de la craie et le gouvernement, s’en remettent au bon Dieu qui peut inverser la tendance en leur faveur. Faudrait-il le rappeler, Si Paul Biya s’est vu obligé de se jeter dans la danse à la rentrée dernière, c’était tout simplement parce que le contrôle des évènements échappaient à son gouvernement.

Partout où les enseignant avaient porté leurs doléances, il n’y avait pas eu de solutions satisfaisantes. En commençant par le ministère des Enseignements secondaires, au ministère du Travail et de la sécurité sociale pour finir à la Primature, c’était le black-out. Le retour sur scène de « Ots », remet donc au goût du jour le questionnement de toutes les mesures mises en exergue par le gouvernement, dans une logique d’explicitation pour une mise en œuvre des mesures présidentielles. Des panels des ministres étaient montés au créneau pour témoigner la bonne foi du gouvernement, dans le but bien compris d’inciter les enseignants à renter en classe. Ces derniers l’avaient fait, en traînant les pieds, mais ils sont retournés tout de même pour donner le savoir aux jeunes gens, conscients que le gouvernement allait tenir sa part d’engagement. L’a-t-il tenu ou pas ? Si oui, à quelle hauteur ? Que reste-t-il encore pour satisfaire l’intégralité des exigences salariales des enseignants ? Le gouvernement a le devoir et l’obligation de se prononcer, de s’expliquer en toute objectivité. Même les plus naïfs constatent qu’il y a des couacs, qu’il y a de l’eau dans le gaz, et c’est aux pouvoirs publics de ramener les choses à la normale en tenant un discours franc, sincère et dépouillé de promesses fallacieuses. La solidarité nationale comprendrait mieux ce discours, conscients des difficultés du pays. Il y a lieu de se départir de cette démarche classique qui sied au gouvernement, fait de rebuffades, de manœuvres, de contournements dès lors qu’il est à cours de moyens.

L’heure n’est pas à combattre ou en infiltrant les mouvements de grève, à défaut de les désamorcer à temps en inféodant ou en gagnant à sa doctrine les leaders. «Ots », comme on le constate échappe d’ailleurs à ces manœuvres. A l’observation, il semble qu’à force de louvoyer, de rafistoler, de s’accommoder aux solutions à la petite semaine, la coupe est désormais pleine, au point où quelques gouttes de subterfuges pourraient déborder tout le vase. Le mouvement « Ots », avait levé le mot d’ordre de grève le vendredi 25 mars 2022, convaincu de la dynamique des propositions présidentielles, de la bonne foi qui l’accompagnait et surtout pour sauver l’année scolaire. Ce fut un ouf de soulagement en même temps pour les parents, les élèves et les pouvoirs publics car le spectre de l’année blanche était passé. Souvenons-nous que déjà, le lendemain de cette levée provisoire de mot d’ordre de « craie morte », on entendait des sons de cloche dissonants qui assenaient pour une frange importante la poursuite de la grève.

Avec le temps, il saute aux yeux que c’est une question de disponibilité financière avant toute chose. Au moment où le service de la dette et les différentes mesures d’ajustement dégrèvent fortement le budget de l’Etat, n’est-il pas temps de tenir un discours franc et sincère avec les enseignants ? Des pistes de solutions sont émises. D’aucuns estiment qu’il faut au plus tôt passer à une décentralisation des enseignements tels que prévu par la loi portant sur la décentralisation du 24 décembre 2019. Dans les rangs de l’opposition, des propositions de solutions s’additionnent. Que dit le gouvernement ?

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