Par Paul Tjeg
Dans la nuit du 2 au 3 septembre, Carolin Atonfack (24 ans) a drogué, puis étouffé à l’aide d’un oreiller ces deux petits frères âgés de 8 et 6 ans. Présenté à la presse jeudi, le fratricide, l’air hagard, a tenu un discours incohérent, qui laissait croire que des forces incontrôlables l’ont poussé à commettre ce crime. «Ce crime a été commis de manière inconsciente. Je ne peux pas dire que ce n’était de manière involontaire, mais c’était juste un acte comme ça»
Toutefois, selon les confidences qu’il a faites pendant l’interrogatoire auquel il a été soumis, les crimes de Carolin seraient des rites de passage auxquels il devait obligatoirement se soumettre, afin de plaire aux membres d’une secte qu’il a intégrée lors de son passage à l’université de Dschang, dans la région de l’Ouest. «C’est de cette organisation secrète qu’il aurait reçu les instructions de procéder à des sacrifices humains, notamment ceux de ces deux frères», a détaillé, Christophe Mabvuer, chef de poste de la Gendarmerie de Mabanda, dans le 4e arrondissement de la ville de Douala.
Titulaire d’une licence, Carolin Atonfack était le tuteur de ses petit-frères. Une responsabilité que sa mère lui a confiée, avant de s’envoler pour l’hexagone. Toujours en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Mabanda, le meurtrier sera déféré au parquet du Tribunal de première instance du Wouri ce vendredi.