Par Paul Tjeg
18 enseignants manquaient à l’appel le 4 septembre 2023, jour de la rentrée scolaire au Lycée bilingue d’Ayos et sur l’ensemble du territoire camerounais. 4 jours après cette absence qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de la hiérarchie, ces derniers ont été convoqués au commissariat spécial d’Ayos sur instruction du préfet du Nyong et Mfoumou. Face aux policiers ils vont devoir livrer les raisons qui les ont poussé à déserter leur poste de travail.
Toutefois, selon plusieurs organisations syndicales de l’enseignement secondaire, le motif contenu dans la lettre-convocation servie aux enseignants susmentionnés, est loin d’être celui qui a motivé leur convocation. Pour ces dernières, il s’agit d’une manœuvre d’intimidation orchestrée pour faire reculer ces seigneurs de la craie dont l’absence le jour de la rentrée constitue un geste de protestation contre leurs conditions de travail précaires.
En effet, nombre d’enseignants ont lancé l’année dernière, un vaste mouvement de protestation, baptisé «On a trop supporté». Pour l’enrayer, le gouvernement avait décidé de répondre favorablement aux diverses exigences formulées par les grévistes. Malheureusement, certaines de ces attentes demeurent encore aujourd’hui insatisfaites.