Par Joseph OLINGA N.
La Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), conçue pour la confection et la commercialisation des produits textiles file du mauvais coton. Pour alimenter le marché en pagne, dans la perspective de la célébration de la Journée internationale de la femme (Jif), l’entreprise a procédé par un accord de prêt.
En arrêt d’activité progressif depuis l’année 2017, la direction de la Cicam a négocié un accord de prêt avec une entreprise indienne afin d’obtenir 2 millions deux cent mille mètres de tissus pour la célébration de la journée internationale de la femme au Cameroun. Des sources proches de la Cotonnière industrielle du Cameroun, indiquent que l’entreprise doit reverser à son partenaire indien la somme de 11 milliards de Francs CFA après écoulement de la marchandise prise en dépôt-vente. Une opération à laquelle l’entreprise a eu recours lors de l’édition 2022.
En cessation d’activité progressive depuis l’année 2017, la Cicam se trouve depuis quelques années dans l’incapacité de produire. Une incapacité liée à la vétusté de son dispositif industriel. Selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (Ctr), la Cotonnière industrielle du Cameroun a besoin de 49 milliards de Francs Cfa pour reprendre ses activités de production et de commercialisation à plein régime.
La perte des capacités de production de la Cicam a plongé l’entreprise camerounaise dans une dette estimée à près de 35 milliards de Francs Cfa.