Par Ilyass Chirac Poumie
Le président de la fédération camerounaise de Football est aussi contesté à l’international et fait actuellement l’objet d’investigations poussées de la Caf et de la Fifa. Ainsi, le département sport du New York Times
« a eu accès à plusieurs messages WhatsApp, emails, lettres et enregistrements audios d’un ancien cadre de la Fecafoot qui soutiennent une large liste d’accusations, notamment celle selon laquelle Eto’o et ses proches seraient impliqués dans des matchs truqués, des abus de pouvoir, des menaces physiques, une incitation à la violence et à la diffusion de fausses informations au Cameroun ».
Selon notre confrère.
Sachant qu’il est sur un siège éjectable, Samuel a tenté un dernier Baroud d’honneur lundi lorsqu’il annonce sa volonté de démissionner et demande celle des membres du comité exécutif.
Fausse démission
C’est d’abord un long silence d’environ 5mn ! Les 9 membres présents se regardent pendant quelques secondes pour savoir quelle sera la réaction des uns et des autres, puis s’ensuit un concert de pleurs.
Ce sont d’abord les membres du Comex originaires du Grand-Nord et de l’Ouest Cameroun qui entrent en scène. Ils réitèrent leur soutien au président de la Fecafoot, arguant que le Football camerounais ne peut survivre sans lui.
Applaudissements dans la salle. On n’est pas loin des derniers moments de Mobutu.
Malgré cela, Samuel Eto’o se lève et prend la porte. Avant de l’ouvrir quatre membres du Comex sautent sur lui pour l’arrêter: Abdoul Karimou, Norbert Fouedjeu et Céline Eko qui lui demandent en criant de ne pas partir. Samuel Eto’o s’est arrangé à ce que dans sa comédie, toutes les parties du Cameroun soient représentées : Norbert Fouedjou de l’Ouest, Abdoul Karimou du Grand-Nord et Céline Eko du Grand-Sud…
Après ce coup d’éclat, tous les délégués se lèvent et jaillissent des acclamations tout azimuts dans la salle.
La responsabilité de Paul Biya
C’est alors que Samuel Eto’o se lance dans une longue explication sur les scandales de la Can. Sur le cas André Onana, il dit avoir effectivement chassé Ernest Obama parce que c’est lui qui est allé appeller Onana alors que ce dernier savait qu’il n’allait pas jouer. D’ailleurs, il confie que si ça ne dépendait que de lui, Onana ne jouerait plus à l’équipe nationale. Mais dit-il, le gardien de Manchester United a été imposé par le « patron » sans dire de qui il s’agit, mettant implicitement en cause le chef de l’Etat, Paul Biya.
« Regardez Jérémie. Au premier match, il n’est pas descendu dans les vestiaires. Au deuxième match après la défaite, il était absent. Que vient-il faire après la victoire face à la Gambie? »
S’interroge Samuel Eto’o assumant ainsi l’agression de Njitap par sa garde rapprochée.
Les membres du Comex acquiescent.
« J’ai décidé de ne pas prolonger le contrat de Rigobert Song. Proposez-moi dans les enveloppes devant vous, le nom d’un coach camerounais. S’il faudra choisir un blanc, je vais m’en occuper».
Ajoute le président de la Fecafoot.
Fin des travaux 17h40 avec des chants à la gloire du président Samuel ETO’O qui dés sa sortie prendra l’avion à destination de Paris où il est arrivé ce matin. Dans son agenda le projet absolu de rencontrer la première dame: Chantal Biya pour essayer de le sauver une nouvelle fois.