Par Léopold DASSI NDJIDJOU
En levée de rideau des activités, la Maison de la culture de Foumban a livré au public dans tous ses recoins, l’immensité de son prestige à travers une visite guidée par le maître d’œuvre, Nicam. Dans la suite du maire, il y a aussi bien les élus, le premier adjoint au préfet du Noun que les délégués des services déconcentrés qui jouent le rôle de l’appui conseil dans le projet de réhabilitation de l’ancienne mairie rurale en Maison de la culture. Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue à tous ses invités, Tomaïno Ndam Njoya a indiqué que cet édifice avait été construit et livré en 1969. C’est dire l’immensité de la tâche pour mettre « up to date » ce joyau architectural. Pour le financement des travaux, l’Association internationale des maires francophones (Aimf) a déboursé une somme de 200 000 Euros et la ville de Foumban a apporté 80 000 Euros. Pour un montant total de 280 000 Euros soit 184 000 000 Fcfa, la Maison de la culture de Foumban présente déjà une fière allure en attendant son inauguration qui interviendra quand la voirie et réseaux divers (Vrd) seront réalisés. Au rez-de-chaussée, trône le Centre de ressources numériques et deux salles : celles de la conférence et de la projection. Ce Centre est composé de 20 ordinateurs ultra performants mis en réseau et gérés par un serveur Proliant Ml30 de 9ème génération, couplés à 7 onduleurs intelligents d’une puissance de 3000 VA pour protéger et prévenir des coupures d’énergie. Une armoirie de brassage centralise les équipements informatiques et facilite l’accès au réseau intranet et internet de tout le bâtiment. Comme dans les autres salles du bâtiment, le centre est doté d’un vidéoprojecteur intelligent qui s’adapte à tous les supports distribuant d’images et envoie ces images vers un écran de projection. Le centre est équipé également d’outils de pointe pour les impressions. Au premier étage, la bibliothèque Dr Adamou Ndam Njoya, qui sera constituée aussi bien de milliers de livres physiques que numériques, attire toutes les attentions. A côté de ce haut lieu de la quête des savoirs, se trouvent deux bureaux. L’Agence d’urbanisme bureau d’étude de la commune de Foumban (Aubecf) est aussi logée ici. A l’extérieur du bâtiment, une piscine est en construction tout comme une aire multisports (basketball, handball, volleyball entre autres). La Barrière de la Maison de la culture est aussi à refaire. Toujours à l’extérieur, il y avait la réception d’une borne fontaine réalisée par « What Water », une organisation internationale luxembourgeoise conduite par son président et sa directrice générale. Elle a réalisé un forage de 66 mètres, alimenté par l’énergie solaire. Il a trois sorties de robinet pour usage public.
Le Marché de vivres de Foumban alimenté en eau potable
C’est la deuxième étape de la journée. Le cap est mis sur le nouveau marché flambant neuf, vers la sortie de la ville, sur la route de Bangourain. Le maire réceptionne un forage digital. Les usagers au marché devront obtenir de l’eau au travers d’une carte digitale. C’est un dispositif innovant mis sur pied par « What water » pour une gestion rationnelle de l’eau, pour éviter des gaspillages. Dans l’ensemble, ce partenaire a contribué à hauteur de 8 000 000 FCfa, le même montant que la commune de Foumban. C’est dans la joie totale que l’organisation luxembourgeoise a procédé aux démonstrations d’usage. « Nous sommes là juste pour une réception technique. Mais comme le projet est important, j’ai souhaité que cette réception technique en plus de ce que ce n’est pas seulement le projet qui sera réceptionné aujourd’hui, What Water est là pour la réception du forage équipé », s’était déjà expliqué le maire à la Maison de culture. La question de l’accession publique en eau potable était donc au cœur des préoccupations de Tomaïno Ndam Njoya. Pour elle, que ce soit le marché ou la maison de culture, ce sont des espaces d’appropriation publique parce que dans la vision de la commune de Foumban, « les sources d’eau sont des espaces de rassemblement, c’est des espaces culturels où tout le monde vient. Par exemple, à la Maison de la culture, il est question de faire un petit jardin avec des fleurs, des bancs, pour que les populations puissent être à l’aise pour puiser de l’eau ». Le représentant préfet du Noun est allé dans le même sens en invitant la population à faire bon usage de ces installations ultra-modernes mises à sa disposition, de se l’approprier en la protégeant jalousement. Il a par ailleurs remercié le maire pour ses nombreuses initiatives en faveur de la population de Foumban. A l’heure de l’inauguration de ces infrastructures, il en sera autre chose. De ce fait, Tomaino Ndam Njoya a dit tout son souhait de voir la présidente de l’Aimf, Anne Hidalgo, maire de Paris, être du rendez-vous. Il s’agit là, d’une ode à la coopération décentralisée au Cameroun dont Foumban est avant-gardiste en la matière.
