Par Serge Aimé Bikoi
Lorsque le Cameroun traverse les années 99-2000, c’est l’avènement des médias à capitaux privés. Ainsi naît un boom des radios urbaines, en l’occurrence Radio Venus, Radio Lumière, Radiotélévision Siantou, Magic Fm, Satellite Fm, Sky One radio et bien d’autres. Il s’agit là des radios urbaines qui avaient le vent en poupe au début des années 2000 à Yaoundé, capitale politique métropolitaine. La singularité de ces chaînes Fm résidait dans la diffusion des émissions interactives, auxquelles s’intéressaient, inconditionnellement, bien d’auditeurs. À Magic Fm, il y avait Magic attitudes ; à la Radiotélévision Siantou, il avait À vous l’antenne ; à Satellite Fm, il y avait, si je ne m’abuse, la République, etc. Ceci est sans compter les émissions de débat du week-end. Point chaud que présentait feu Lucien Mamba tous les samedis(15-18h); Policam(10-12h) à la Rts tous les samedis, Zappe presse (10-12h) tous les dimanches; Électorat (10-12h) tous les samedis sur Magic Fm, Température (10-12h) tous les dimanches dans la même radio. Nous ne faisons pas tabula rasa de l’émission “Dans la ligne de mire” que présentait Bosco Tchoubet sur TBC, laquelle durait cinq heures de temps avec contributeurs : le doyen Tsala Bouli; Issa Abba; François Bikoro; feux Gilbert Tsala Ekani ; Puis Otou; Charles Ateba Eyene; Cabral Libii, Valère Bertrand Bessala ; Richard Makon;
De 8 à 10h, tu écoutais Abdoulaye Addo à l’émission Magic attitudes sur Magic Fm présentée par Jules Elobo avec d’autres auditeurs. Au même moment dès que l’émission “La République” débute à 8h et 15mn sur Satellite Fm, vers 9h écoulées, tu surprends Addo en train d’y apporter sa contribution. Lorsque À vous l’antenne débute à 10h à la Rts(nous sommes en 2007), Addo, l’intrépide, est toujours présent en ligne parmi les auditeurs. Ce n’était jamais une seule contribution. Il était capable d’intervenir deux, trois, quatre, voire cinq fois au cours de la même émission. Dans l’après-midi, dans les émissions “On zappe la presse ou on refait la presse”, Addo est toujours présent. C’était l’infatigable. Toujours incisif, percutant et loquace, A. Addo intervenait régulièrement sur les sujets aussi divers que variés, sujets concernant la politique, le sport, la culture, les faits de société, les droits humains, les libertés publiques, les déviances sociales, les questions liées à la mal gouvernance, etc.
Sur la bande Fm, Nous avons eu deux intervenants réguliers lors des émissions interactives, à l’instar de Matip (de regrettée mémoire) et Abdoulaye Addo. Matip étant mort, A. Addo est resté pratiquement le seul qui avait la même vivacité, la même régularité et la constance dans l’intervention médiatique. Autant il était invité comme paneliste, autant il contribuait par téléphone au quotidien sans se lasser. À certains moments, je l’appelais l’infatigable de la bande Fm. Le monde médiatique perd donc l’un de ses clients réguliers. Abdoulaye Addo est passé de vie à trépas. Vive Abdoulaye !