Par Arlette Akoumou Nga
‘‘S’opposer à une fusion qui renforce le patronat, c’est agir contre ses propres intérêts et ceux des adhérents’’. Comme un sorcier surpris par le lever du jour, Emmanuel Wafo Foko a changé de fusil d’épaule. Il n’est plus du tout opposé à la fusion E.cam/Gicam. Il milite désormais pour la fusion … absorption. Le gérant par héritage de Mit-Chimie a fait passer son message dans une dictée préparée qu’il a fait publier en première page d’une demi-dizaine de journaux. « La fusion-création ne passera pas. La fusion-absorption est notre choix » … On peut être versatile comme cela?
Le candidat presque déclaré à la succession de Célestin Tawamba à la tête du Gicam était vent debout contre quelque forme de fusion E.cam/Gicam. Surtout pas celle annoncée le 5 avril dernier par Protais Ayangma et Célestin Tawamba. Malheureusement pour lui, les adhérents du Gicam sont au courant de tout ce qui se passe. Ils sont au courant que Wafo Foko Emmanuel a manipulé l’opinion publique, colporté des tonnes de mensonges à la presse et mobilisé des montagnes de fausses informations aux autorités. Lui et ses mentors officiels et officieux, ont également usé et abusé de leurs positions de pouvoir pour torpiller le projet de fusion.
Le téléphone a chauffé inutilement dans certains bureaux dans la logique du trafic d’influence. On a harcelé des chefs d’entreprises pour les dresser contre le projet. On a mobilisé les médias pour faire barrage au « Hold Up ». On a appelé à la rescousse les « influenceurs » pour salir ce président du Gicam qui ne veut pas partir. On a embarqué la préfectorale, infiltré l’administration du Gicam pour saboter le mandat en cours. On a battu le rappel de la troupe de tous les intrigants qui n’aiment pas les costumes trop chers de Célestin Tawamba et sa propension à dire ce qu’il pense. On l’a lynché politiquement en lui attribuant une affiliation politique dans l’opposition. C’est allé trop loin dans les mensonges, la diabolisation et la manipulation.
Mais ça n’a pas marché.
En tout cas, Wafo Foko Emmanuel découvre à ses dépens qu’il ne faut pas insulter l’intelligence des adhérents du Gicam. S’opposer à une fusion qui renforce le patronat, c’est agir contre ses propres intérêts et ceux des adhérents. Mais il sait désormais que pour devenir un jour président du Gicam, il devra venir « doucement » ; et surtout éviter de sombrer dans les basses manœuvres à des fins personnelles. Il devra également respecter les autorités en leur disant la vérité sur la réalité des procédures internes au Gicam. Retiendra-t-il la leçon ?