Par Léopold DASSI NDJIDJOU
L’objectif, de l’avis des organisateurs de ce haut lieu de remise à niveau des pratiques en cours au sein des associations membres de la Plate-forme en charge des personnes vivant avec un handicap, a été atteint. « Le renforcement et la promotion d’une gouvernance associative inclusive favorable à la participation équitable des différents groupes sociaux dans leurs instances de direction », est la nouvelle donne prescrite à toutes les associations.
Désormais comme le prône à Sightsavers à travers le monde, il doit régner dans ces associations « la participation active et significative des personnes handicapées dans toute leur diversité à la prise de décision et aux processus ». C’est une réelle rupture car on constate à l’épreuve du terrain que la participation des personnes vivant avec un handicap a significativement diminué dans les systèmes de gouvernance locale et les processus de développement à la base. Il s’agit par exemple de l’absence de représentation, de participation et d’élection juste et équitable des femmes, des jeunes, des personnes souffrant de divers types et gravité de déficience (y compris la santé intellectuelle et mentale), rural/ urbain, statut socio-économique ; roulement difficile des postes de direction ; promotion des carrières individualistes au lieu du statut représentatif, entre autres. Dans son déploiement, reconnaît une source « la plateforme donne l’impression de limiter ses actions à des questionnements politiques visant à améliorer l’action des pouvoirs publics. Elle peine à construire une véritable dynamique militante capable de légitimer une voix collective prenant en compte les différentes catégories sociales et tous les types de handicap ».
Au sein de la Plate-forme, parce qu’elle est le principal interlocuteur des acteurs institutionnels dans le cadre des actions de plaidoyer en faveur des personnes vivant avec un handicap, elle se doit de faire de la question de l’amélioration de la gouvernance interne une question centrale, car elle légitime ce plaidoyer. « Pour que son message soit accueilli favorablement par ses cibles et partenaires, elle doit permettre les changements qu’elle souhaite pour ses adhérents et les personnes en situation de handicap », reconnaissent les organisateurs de l’atelier parmi lesquels Sightsavers, l’Ong Recodh et le Consultant national. Le séminaire a connu la participation de près d’une trentaine de personnes.
Les organisations telles que Déricam, Apac, Promhandicam, association camerounaise des personnes ayant des Problèmes de santé mentale, Femmes handicapées entreprenantes et solidaires du Cameroun (Fhesoc), Association pour l’éducation et la réhabilitation des aveugles du sud (Aeras) ou l’Association nationale pour la défense et les intérêts des handicapés (Anadish), étaient de la partie. Il y a donc à espérer qu’à l’avenir, il n’y aura plus des titulaires figés à des postes de management ou des catégories laissées sur le bas-côté de la route au sein de la Plate-forme des associations des personnes vivant avec un handicap au Cameroun.
