Par Polycarpe Xavier Atangana Eteme
C’est plus qu’une profession , mais il n’ont jamais pris les cours d’esthétique. Ils sont musulmans camerounais, Tchadiens, Maliens et Nigerians pour la plupart. Leur tranche d’âge est comprise entre 15 et 30 ans . Ils font immersion dans les tous marchés du Cameroun, sillonnent les rues des villes avec pour seul ambition mettre la beauté sur les doigts et orteils des citoyens.
Petite bouteille en plastique mélangée à de l’eau savonneuse et javelisée, une gamme petits couteaux et une éponge constituent essentielle leur matériel de travail.
À Yaoundé par exemple, 7heures tous sont réunis au lieu dit Pharmacie du soleil . Tous affûtent leurs ciseaux. Après une demi heure passée, chacun prend son chemin. Ils sont font reconnaître à leur passage au son du claquement de leur ciseaux. Un bruit unique. C’est ainsi qu’il peuvent être interpellés.
A chaque interpellation, le service dépend de l’usager. Il varie en fonction du besoin. Tailler les ongles des deux mains coûte 100 Fcfa. Tailler les oreilles des deux pieds coutent 200 Fcfa. Séduit par l’ambition , la passion et le goût de la propreté l’usager est irrésistible. C’est le pourboire qui donne avec sourire. Temps de travail 5 minuites minimum. Ils ne causent pas et ne comprennent ni la langue française et la parlent non plus. En une journée, ils peuvent tailler les ongles de trente usagers voir plus. Fin de travail 17h 30 minuites pour reprendre le lendemain.
Dans un contexte marqué par l’inflation, le facteur temps et l’incapacité de certains à s’offrir ce service dans un Institut de beauté qui avoisinerait 5000 francs Cfa, même les plus nantis sont flattés.
Disait un penseur : ” il n’y a pas de sous métier.