Par Mon’Esse
Le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a menacé de représailles les hommes et regroupements politiques exerçant actuellement sous forme d’alliances en vue de la transition dans le pays.
Dans un communiqué publié mardi, il vise particulièrement les mouvements dénommés Alliance politique pour le Cameroun et Alliance pour une transition politique au Cameroun, animées par des leaders de l’opposition mais n’ayant aucune existence légale, qui œuvrent depuis peu pour trouver des solutions visant le remplacement du régime présidé depuis 1982 par Paul Biya.
«Seuls les partis politiques ayant une existence légale peuvent solliciter des autorisations et des récépissés pour des réunions, manifestations, conférences ou meetings publics auprès des autorités administratives qui les délivrent, en tenant compte du climat social et de la pertinence des motivations formulées», argue-t-il.
Pour lui, la qualité de parlementaire ou d’homme politique ne saurait être un passe-droit pour défier impunément l’autorité de l’Etat, à inciter à la rébellion, tenir des propos outrageants à l’égard des autorités et afficher l’intention délibérée de piétiner en permanence l’ordre public.
Pour le Minat, désormais, toute tentative d’organiser une quelconque activité sous les appellations sus-évoquées, ou autres dénominations de même type ou en création, «sera désormais considérée comme un casus belli» par l’autorité publique.
A une année de l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat sortant, 91 ans, semble prêt à se présenter, la hache de guerre semble ainsi déterrée entre des camps qui n’ont jamais collaboré.
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